Coronavirus : ces volontaires qui prêtent main-forte aux hôpitaux

Agents médicaux, jeunes enseignants, étudiants, travailleurs... Ils mettent entre parenthèse leur emploi et leur famille pour se porter volontaires dans la bataille contre le COVID-19.

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De nombreux étudiants de l’université Dông A se portent volontaires dans le combat contre le COVID-19 à Dà Nang (Centre).
Photo : DA/CVN

Lors d’un week-end à l’hôpital 199, du ministère de la Police, situé dans l’arrondissement de Son Trà, dans la ville de Dà Nang, au Centre, Trân Thi Bich Câm, une aide-soignante de 23 ans, aide les patients à remplir les formalités pour les tests du COVID-19.

Depuis que le coronavirus a fait sa réapparition à la mi-juillet à Dà Nang, Bich Câm a décidé de s’engager dans cet établissement pour participer à la lutte.

Depuis la découverte des premiers cas dans de grands hôpitaux de la ville, les autres établissements sont surchargés. C’est la raison qui l’a poussée à participer aux activités de volontariat, sans aucune hésitation. Elle a décidé de quitter pendant quelques temps son cabinet médical privé pour poser ses bagages - au sens propre - à l’hôpital 199. Bich Câm était alors consciente qu’elle serait en contact direct avec des patients à haut risque. Craignant de mettre sa famille en danger, elle s’installe au sein même de l’établissement médical.

Contributions à l’effort collectif

"Je suis encore jeune et célibataire. De plus, j’ai été formée en médecine. En ce moment, la ville et même toute la région Centre doivent redoubler d’efforts pour lutter contre le COVID-19. Je me dois d’être utile, d’apporter ma contribution à l’effort collectif", partage Bich Câm.

Sa mission est d’accueillir les patients, de réaliser les prélèvements pour les tests du COVID-19 et aussi d’assister les médecins dans d’autres tâches. La jeune aide-soignante a été assez surprise lorsqu’elle a dû pour la première fois porter la combinaison de protection, la couvrant entièrement, des pieds à la tête.

Selon Bich Câm, quand elle enlève tout son équipement, ses lunettes et son masque, son visage est marqué et son corps est trempé de sueur. Mais il ne lui a fallu que quelques jours pour s’habituer à ces conditions de travail extrêmes.

"J’ai caché ma mission à la famille. Après avoir appris la nouvelle, ma mère m’a téléphoné et a pleuré. J’ai essayé de la rassurer en lui disant que j’allais bien et que j’allais revenir à la maison en parfaite santé", raconte-t-elle.

Autre cas, celui de Lâm Van Hanh, 27 ans, infirmier d’un cabinet médical privé à Dà Nang, qui a participé pour la deuxième fois au renfort en personnel de l’hôpital 199. Il est directement impliqué dans la prise en charge des patients graves et des cas suspects. Cet établissement médical est surchargé depuis le confinement de trois grands hôpitaux de Dà Nang. Hanh s’occupe aussi de la distribution des repas aux patients.

"Tout le monde s’inquiète du coronavirus. En tant qu’ agent médical, je me dois de vaincre ma peur et de monter au front", souligne-t-il.

Test de dépistage pour le COVID-19 à l’hôpital 199 à Dà Nang (Centre).
Photo : Van Dung/ VNA/CVN

Des centaines d’autres jeunes sont prêts à aider bénévolement les médecins.

Nguyên Thi Kim Thoa, étudiante en 3e année à l’Université d’économie de Dà Nang, a décidé de rester dans la ville pour participer à la lutte contre la pandémie. Elle est chargée de nettoyer les salles et de laver le linge.

"Beaucoup de personnes me demandent pourquoi je m’engage dans un lieu aussi dangereux que celui-ci. Personnellement, je trouve que c’est normal", exprime Kim Thoa.

Elle a pour collègue la jeune enseignante Trân Thi My Loi. Après la fermeture de son école maternelle, elle n’a pas hésité à s’inscrire aux activités de volontariat. Elle souhaite voir la pandémie maîtrisée au plus tôt pour que tout le monde puisse reprendre une vie normale. Pour ces jeunes, les journées de volontariat dans les hôpitaux offrent une expérience inoubliable.

"J’admire le dévouement des jeunes de Dà Nang. Malgré leur apparente simplicité, les travaux comme l’aide aux prélèvements de sang, la livraison des repas ou le lavage du linge nécessitent aussi du courage et de l’assiduité. Il s’agit d’un soutien précieux dans le contexte actuel", déclare Vo Thi Hông Huong, chef du Département de réhabilitation fonctionnelle de l’hôpital 199.

Huong Linh/CVN

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