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Depuis de nombreuses années, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la communauté germanophone coopèrent étroitement et fructueusement en matière d’enseignement et de formation (échange de locuteur natif, formation d’enseignants...), de sport (contrôle anti-dopage, utilisation des infrastructures sportives...), santé (achats groupé de vaccins, dépistage du cancer...), aide à la jeunesse (échange de stagiaires, accueil de jeunes de l’autre communauté...) , culture (coopération en matière de patrimoine culturel immatériel...), médias (échanges d’images entre la RTBF et la BRF...).
Les ministres présidents de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte (gauche), et de la Communauté germanophone, Oliver Paasch |
Source : La Meuse.be/CVN |
Coopération dans l’accomplissement
des missions des Maisons de Justice
La situation géographique, les déménagements de justiciables, la culture de la coopération locale, la rationalisation des ressources, les voies de communication avec les autorités judiciaires et la gestion de la surveillance électronique sont autant d’arguments en faveur d’une coopération renforcée.
Un groupe de travail sera prochainement mis sur pied afin de déterminer les modalités de la mise en œuvre concrète de cette coopération. Ce groupe de travail sera notamment amené à se pencher sur le renforcement d’une coopération au niveau général entre les Maisons de Justice des deux communautés, le soutien réciproque entre Maisons de Justice de la communauté française et celle de la communauté germanophone afin de garantir la continuité opérationnelle (à titre d’exemple en matière d’expertise ou encore de formation), ainsi que les modalités selon lesquelles la communauté germanophone fera appel à la communauté française pour la mise en œuvre et le suivi de la surveillance électronique.
Chaque communauté restera par ailleurs responsable et autonome sur le fond et sur le plan financier dans l'organisation, le fonctionnement et les missions des Maisons de Justice.
Concernant la culture, les ministres de la Culture francophone et germanophone ont décidé d’organiser la transmission d’informations, des bonnes pratiques et l’échange d’experts dans l’évaluation de projets culturels en vue d’une possibilité de coopération entre les deux communautés.
Dans une école francophone |
Un groupe de travail sera créé pour mener cet objectif commun. Il sera composé d’un représentant de chaque ministre fonctionnel de la culture et d’un représentant de chaque administration compétente. Un premier état d’avancement devra être soumis pour 2016.
En matière de promotion de la culture à l’école, la législation en vigueur dans les deux communautés entend donner à la culture la place essentielle qu’elle mérite au sein des établissements scolaires. Les gouvernements souhaitent croiser les catalogues et programmes de chacune des communautés à l’intention des établissements scolaires. Un groupe de travail sera mis en place afin d’opérationnaliser les objectifs communs.
Enseignement
Dans l’enseignement, les deux communautés encouragent les enseignants à aller enseigner au sein d’une autre communauté. Le but est de faciliter le recrutement de professeurs, entre autres dans le cadre de l’enseignement en immersion, mais aussi de favoriser leur mobilité, y compris en dehors des projets d’immersion.
Dans une classe d’une école germanophone |
Les ministres de l’Enseignement supérieur Jean Claude Marcourt et Harald Mollers ont déposé un avant-projet de décret permettant aux enseignants de la communauté germanophone d’obtenir un certificat d’aptitude pédagogique approprié à l’enseignement supérieur (CAPAES).
Pour devenir professeur dans l’enseignement supérieur de la communauté germanophone, seul un master - généralement obtenu en communauté française puisque la communauté germanophone ne délivre aucun titre de master - est requis. Etant donné le faible nombre de candidats, il n’est pas envisageable pour la communauté germanophone d’organiser un certificat d’aptitude spécifique à la didactique de l’enseignement supérieur.
L’avant-projet de décret proposé ce jour modifie quelque peu les conditions d’inscription au CAPAES en donnant accès à la formation aux enseignants qui exercent leurs fonctions au sein d’un établissement d’enseignement supérieur de la communauté germanophone. Le projet de texte autorise désormais les candidats de la communauté germanophone d’accéder au CAPAES.
Le choix s’est porté sur une modification décrétale plutôt qu’un accord de coopération. Ce faisant, il souhaite envoyer à la communauté germanophone un geste fort de solidarité entre communautés. Il se réjouit par ailleurs d’offrir aux enseignants germanophones les moyens de développer des compétences spécifiques à l’enseignement supérieur et d’augmenter la mobilité estudiantine.
Huong Giang/CVN