D’immenses progrès ont été réalisés ces dernières années et le monde est en voie d’atteindre l’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) consistant à maîtriser la tuberculose en 2015. Mais ce n’est pas suffisant. En 2013, 9 millions de personnes dans le monde ont contracté la tuberculose et 1,5 million en sont mortes.
Contre la tuberculose, passons à la vitesse supérieure ! |
Photo : OMS/CVN |
Fin mai 2014, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a approuvé une stratégie ambitieuse sur 20 ans (2016-2035) visant à mettre un terme à l’épidémie mondiale de tuberculose. Il est maintenant temps de la mettre en œuvre. La stratégie de l’OMS pour mettre fin à l’épidémie de tuberculose imagine un monde sans tuberculose qui afficherait zéro décès, pas de morbidité ni de souffrances dues à la tuberculose. Elle définit des objectifs et met en lumière des mesures qui permettront aux gouvernements et aux partenaires de prodiguer des soins centrés sur le patient, d’élaborer des politiques et des systèmes permettant la prévention et les soins, et d’être à l’origine des recherches et des innovations nécessaires pour éliminer la tuberculose.
La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose offre la possibilité aux patients tuberculeux, aux communautés touchées, aux gouvernements, aux organisations de la société civile, aux agents de santé et aux partenaires internationaux d’atteindre, de traiter et de guérir toutes les personnes qui sont malades aujourd’hui.
Le 24 mars 2015, il est temps de passer à la vitesse supérieure et de faire plus d’efforts pour mettre, tous ensemble, un terme à la tuberculose. La Journée mondiale rend hommage à cette armée internationale de travailleurs sociaux qui luttent contre la tuberculose avec le DOTS. Sans eux, les résultats obtenus lors de ces dix dernières années n’auraient pas été possibles ; sans eux, nul espoir de progrès futurs. Il reste beaucoup à faire. Chaque année dans le monde, environ 9 millions de personnes développent une tuberculose active.
Environ 130.000 nouveaux cas
de tuberculose chaque année au Vietnam
Le Vietnam, actuellement le 12e des 22 pays qui comptent le plus de tuberculeux au monde, a redoublé ses efforts contre cette maladie, a déclaré le le vice-Professeur et Docteur Nguyên Viêt Nhung, directeur de l’Hôpital central des maladies pulmonaires, président du Programme national de lutte contre la tuberculose. "Le Vietnam déplore chaque année environ 130.000 nouveaux cas et 17.000 décès", a-t-il ajouté.
La lutte contre la tuberculose au Vietnam est difficile, en raison notamment d'une pénurie de médicaments. |
Photo : Duong Ngoc/VNA/CVN |
En 2014, le Programme national de lutte contre la tuberculose a abouti à des résultats notables. L’objectif de mettre en œuvre les tâches de lutte contre cette maladie est maintenu dans tous les arrondissements, districts, communes et quartiers. "Toute la population a accès au Programme national de lutte contre la tuberculose", a indiqué Nguyên Viêt Nhung. Le réseau d'hôpitaux et d'établissements médicaux de lutte contre la tuberculose continue d'être agrandi et renforcé. Actuellement, 44 des 63 villes et provinces du pays ont un hôpital de pneumologie et de tuberculose. La stratégie de prévention et de lutte contre la tuberculose pour 2020 et sa vision pour 2030 a été approuvée par le gouvernement et rendue publique dans les localités et organismes chargés de cette lutte.
Le Programme national a établi le plan quinquennal de lutte contre la tuberculose pour la période 2016-2020. La stratégie de lutte contre la tuberculose 2015-2017 a reçu une aide de 42 millions de dollars du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. L’année dernière, le Programme national de lutte contre la tuberculose a diagnostiqué plus de 102.000 patients atteints de tuberculose, dont environ 49.800 patients positifs au bacille acido-alcoolo résistant (AFB - Acid-fast bacilli).
Afin de poursuivre cette lutte acharnée, le Programme national se concentre cette année sur les groupes de mesures concernant les politiques, la réglementation, la communication, les technologies, les services de prévention et de lutte contre la tuberculose, la fourniture de médicaments, et la garantie des sources financières, pour la mise en œuvre de ces opérations.