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>>Les pailles vietnamiennes seront exportées au Japon

Phong et Ngoc au laboratoire.

Photo : TP/CVN

Des milliers de personnes sont venues à la cérémonie de remise des prix du Concours national des sciences et des technologies qui a eu lieu mardi 8 mars au Palais de la culture et de l’amitié Vietnam-Russie de Hai Phong.
Sur les 234 projets soumis, le comité organisateur a décerné deux premier prix, dont un à «Analyse des phytolithes de la paille de riz pour fixer quelques métaux lourds et diminution du CO₂ issu du sol» de deux élèves de première, Pham Vu Tuân Phong et Nguyên Bao Ngoc, du lycée relevant de l’Université de sciences naturelles de Hanoi.
Bien que seulement spécialisés dans les mathématiques et l’informatique et nés en ville, sans expérience de la vie en zone rurale, c’est en lisant des journaux sur la pollution de l’air générée par la fermentation et l’incinération des pailles de riz dans certains villages que l’idée du sujet de leurs travaux leur est venue. Ngoc se rappelle qu’«au début, notre idée a reçu de grands encouragements de nos professeurs, et nous avons décidé de prendre le bus pour aller en banlieue, chaque week-end depuis avril 2015, pour collecter des échantillons de paille".
Après quatre mois de travail en comme hors de laboratoire, les deux amis ont connu l’excitation de la découverte lorsqu’ils ont finalement trouvé des phytolithes, concrétion minérale importante pour la fixation des métaux lourds et la limitation de l’émission de CO₂ par les sols. Grâce aux résultats de nos travaux, les pailles de riz sont utilisées désormais quotidiennement. «En utilisant un four spécial, la crémation des pailles permet de produire une énergie sans fumées toxiques pour cuire les aliments, les cendres pouvant être utilisées comme engrais organique», explique Phong.
Le rêve d’être un scientifique spécialisé dans l’environnement
Faute de connaissances en matière d’environnement, Phong et Ngoc ont dû se documenter en bibliothèque. «Ngoc est une personne volontaire, ce qu’elle commence, elle le termine, quoi qu’il en aille», explique Phong. «Les difficultés sont arrivées dès les premières étapes. Le seul prélèvement des échantillons a pris un mois, sans compter les expérimentations dont certaines ont duré de 7 à 9 heures par jour», fait savoir Ngoc. Poussés par la passion et l’esprit de compétition de la jeunesse, les deux amis se sont donnés à fond dans leur recherche, oubliant le reste. Ils ont passé la plupart de leur temps en laboratoire, ne rentrant à la maison qu’après avoir obtenu un résultat correct.
Malgré sa détermination, Phong a voulu abandonner le projet plusieurs fois, après des échecs. Mais à chaque fois que cette idée lui est venue, il s’est souvenu du professeur Nguyên Ngoc Minh et de sa citation préférée : «Les meilleures choses arrivent à ceux qui font de leur mieux». Un adage qui a soutenu les deux amis pour achever leurs travaux.
Les deux lycéens partagent le rêve d’étudier aux États-Unis et essayent actuellement de trouver une bourse. Phong est fort en informatique : au concours d’excellence des élèves de 2015, il avait gagné le prix d'encouragement. Quant à Ngoc, elle préfère les mathématiques et l’anglais, dans la poursuite de son rêve d’être un scientifique spécialisé en environnement.
Le ministre de l’Éducation et de la Formation, Nguyên Vinh Hiên, a bien apprécié les projets du concours de 2016, estimant que les travaux témoignent d’un haut degré d’innovation comme d’applicabilité. «Ce concours est le premier pas sur la voie d’une carrière future dans les sciences», affirme le ministre.

Hông Trang/CVN