Concours de robots en Californie pour répondre à des désastres humanitaires

Des robots originaires de six pays, dont les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud, se sont affrontés le 5 juin dans un concours portant sur la réponse à un désastre comme celui de l'accident nucléaire de Fukushima.

Le gagnant du concours de robotique Darpa devait être annoncé le 6 juin à l'issue de cette compétition de deux jours en Californie (États-Unis) et remportera 2 millions de dollars. Le numéro deux repartira avec un million, et le lauréat de la troisième marche du podium 500.000 dollars.

L'agence des projets de recherche avancés sur la défense (Darpa) commande des programmes de recherche de pointe pour le compte du Département de la défense.

Le robot Valkyrie lors du concours de robots, le 5 juin à Pomona en Californie.

"L'armée américaine a la mission implicite d'être en mesure de répondre aux désastres humanitaires. Pour le faire, nous avons besoin d'outils nous permettant d'apporter une aide efficace", explique Brad Tousley, l'un des responsables de la Darpa.

"Dans de nombreux cas, on aimerait envoyer des robots à des endroits où il est dangereux pour les humains d'aller", souligne-t-il, citant les réacteurs nucléaires mais aussi les sites où ont eu lieu des tremblements de terre ou des épidémies comme celle d'Ebola.

La finale des 5 et 6 juin rassemble 24 robots à forme humaine, accompagnés de leurs équipes : 12 provenaient des États-Unis, 5 du Japon, 3 de Corée du Sud, 2 d'Allemagne, un d'Italien et un autre de Hong Kong.

Course d'obstacles pour robots

Sur les deux jours du concours, chaque robot a deux chances d'essayer de s'essayer à une course d'obstacles comprenant huit missions, y compris conduire, passer une porte, ouvrir une valve, frapper un mur, passer au travers de débris et descendre ou monter des escaliers.

Le robot Running Man lors du concours de robots, le 5 juin à Pomona en Californie

Les épreuves auxquelles les candidats ont dû se soumettre ont été conçues spécialement avec Fukushima en tête.

Après le tremblement de terre dévastateur et le tsunami qui ont eu lieu au Japon le 11 mars 2011, une équipe d'employés de la centrale de Fukushima sont entrés dans les bâtiments plongés dans le noir où se trouvaient les réacteurs et ont manuellement dissipé l'hydrogène accumulé.

Ils ont toutefois dû faire demi-tour en raison des radiations et dans les jours qui ont suivi l'hydrogène s'est accumulé, entraînant des explosions qui ont fortement détérioré l'installation, pollué l'environnement et drastiquement aggravé la crise.

"Si les Japonais avait eu des systèmes de robotique avancée à leur disposition (...) cela aurait pu empêcher une partie des dégâts provoqués par les explosions d'hydrogène", fait valoir M. Tousley.

Maurice Fallon, du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), fait remarquer que, si les robots peuvent jouer un rôle crucial dans la réponse aux crises, "les applications en dehors de ce domaine sont très vastes".

Des enfants entourent le robot Pepper lors du concours de robots, le 5 juin à Pomona en Californie

"Au final nous espérons que la technologie exposée ici sera utilisée dans nos vies quotidienne, de l'aide à la maison pour les personnes agées à l'agriculture en passant par la construction, il y a des tonnes d'applications", poursuit-il.

Désastres et vie quotidienne

Observer la compétition d'androïdes n'a cependant rien de très spectaculaire : cela prend cinq minutes à la plupart des robots pour ouvrir une porte et beaucoup ne parviennent jamais à descendre de voiture.

Jaxon, conçu par l'équipe Nedo-JSK, de l'Université de Tokyo, n'est pas la seule machine à être tombée pendant la course d'osbstacles, mais elle a dû être transportée hors du concours... sur une civière.

On est loin des super-robots de la série de films à succès Transformers.

"Il y a encore beaucoup de progrès à faire", admet M. Tousley. "Il y a les faits et la fiction, et la fiction c'est de dire que les robots sont capables de faire bien plus qu'ils ne le peuvent en réalité", assure-t-il.


AFP/VNA/CVN

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