>>États-Unis : la Chambre des représentants met fin au "shutdown"
>>Nouveau "shutdown" à Washington
Le Congrès des États-Unis à Washington le 21 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais chaque camp a dû renoncer partiellement à certaines revendications, y compris le président Donald Trump sur l'une de ses promesses de campagne : la construction d'un long et haut mur en béton à la frontière avec le Mexique.
Les négociateurs républicains ont publié dans la soirée, avec plusieurs jours de retard, le texte gigantesque de plus de 2.200 pages, négocié depuis des semaines, devant porter les dépenses militaires à 700 milliards de dollars et le reste des dépenses du gouvernement à 591 milliards, pour l'année budgétaire 2018, qui se termine le 30 septembre prochain. Soit près de 1.300 milliards.
Le Pentagone connaît sa plus forte hausse budgétaire depuis 15 ans, se sont félicités les républicains, qui sont allés au-delà de ce qu'avait réclamé le président américain, déterminé à remettre à niveau ses forces armées.
Il reste désormais seulement deux jours au Congrès, avant vendredi soir minuit 23 mars, pour adopter la loi et éviter la troisième fermeture des administrations ("shutdown") de l'année. La Chambre votera en premier, suivie du Sénat, selon un calendrier non encore calé.
Un compromis difficile
Selon les démocrates, le compromis trouvé inclut seulement 641 millions de dollars pour la construction d'une cinquantaine de kilomètres de barrières nouvelles à la frontière avec le Mexique, à condition que ce soit des barrières similaires à celles en place, c'est-à-dire pas de mur en béton. S'y ajoutent une somme équivalente pour remplacer des clôtures existantes.
Mais la majorité républicaine interprétait le texte différemment et clamait que le Congrès allait de facto démarrer la construction du mur... grâce à un total de 1,57 milliard destiné à des "barrières physiques et des infrastructures" frontalières, ainsi que pour de la technologie et du personnel... ce qui équivaudrait, insistent les républicains, à 150 km de création d'un "système de mur frontalier", selon le langage retenu.
Le texte, du reste, n'inclut aucune mesure de régularisation pour les centaines de jeunes sans-papiers dont l'avenir est incertain, après la suppression par Donald Trump d'un programme de permis temporaires créé par Barack Obama.
Un article réformant le système de vérification des antécédents criminels et psychiatriques avant l'achat d'une arme à feu a été inclus, après des fusillades qui ont marqué l'opinion. Et l'interdiction de la recherche fédérale sur la violence par armes à feu va être levée, une ancienne revendication des démocrates.
AFP/VNA/CVN