>>Nutrition : le projet Alive & Thrive fait son bilan au Vietnam
Actuellement, face au développement sans précédent de la publicité pour ce type de produits, les consommateurs considèrent peut-être à tort que ces compléments alimentaires sont des médicaments «très sains», voir «miracle».
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| Les compléments alimentaires se taillent la part du lion sur le marché. |
| Photo : Net/CVN |
Le Dr. Nguyên Thi Huynh Mai, vice-présidente du Département municipal de l'hygiène et de la sécurité alimentaire, a souligné que le ministère de la Santé (MS) doit se coordonner étroitement avec le ministère de l'Information et de la Communication (MIC) en ce qui concerne l’édification et la promulgation de circulaires concernant la gestion des contenus publicitaires sur les compléments alimentaires diffusés à travers les médias. De plus, il serait nécessaire d’avoir des règlements qui obligent les entreprises et les distributeurs à mettre en place des consultations pour leurs clients.
Améliorer la qualité des produits
En ce qui concerne un audit sur les compléments alimentaires, le professeur Chu Pham Ngoc Son, vice-président de l'Union municipale des associations scientifiques et technologiques, a indiqué qu'il y avait encore des dysfonctionnements dans l'évaluation sur la qualité des compléments alimentaires (CA), notamment le manque d’équipements techniques et de ressources humaines pour examiner plus précisément ces substances, les effets médicaux, la sécurité et la qualité des CA que les producteurs commercialisent. Par conséquent, il est nécessaire de renforcer les inspections autour des compléments.
Concernant les missions d’inspection, Mme Ngô Hoa Lu, directrice du Centre municipal de contrôle de la qualité des aliments, des médicaments et des cosmétiques, a souligné que les agences de gestion doivent déployer des activités d’inspection tant au niveau de la fabrication que de la distribution des suppléments nutritionnels. En outre, ces entreprises doivent coopérer avec les agences gestionnaires dans la construction et l'application de critères sanitaires et d’approches techniques pour améliorer la qualité des produits.
Durant ces dernières années, les services municipaux ont découvert de nombreuses violations de la part des fabricants et des distributeurs de compléments alimentaires. Parmi eux, 35% n’ont pas fourni un étiquetage en adéquation avec les dossiers du fabricant, 17% n'ont pas fait de déclarations comme le stipulent les règlements sur la sécurité alimentaire, 17% ont amplifié leurs supposées «vertus» dans les médias.
Le Vietnam compte environ 10.000 produits de type complément alimentaire avec 1.800 fabricants et distributeurs. À côté des produits domestiques, ces derniers importent aussi des produits étrangers qui représentent 40% de la consommation du pays. Selon le rapport de l'Agence de la sécurité́ alimentaire, au premier semestre 2014, pas moins de 1.974 anomalies par rapport aux critères de sécurité alimentaire ont été découverts, soit 43,73% du total. La plus grande prudence est donc de mise.
Quang Châu/CVN