Commission du Mékong : vers la gestion efficace des ressources en eau

Le premier sommet de la Commission du fleuve Mékong (MRC) a eu lieu le 5 avril à Hua Hin (Thaïlande), avec la participation des chefs de gouvernement des 4 pays membres (Vietnam, Thaïlande, Laos et Cambodge). Sans oublier des représentants venus des pays de dialogue (Chine et Myanmar) ainsi que des pays partenaires et des organisations sponsors.

Lors du sommet, le Premier ministre vietnamien Nguyên Tân Dung s'est félicité en premier lieu de la Conférence internationale sur la gestion transfrontalière des ressources en eau (3 et 4 avril), qui a permis de faire des évaluations et recommandations importantes.

Pour lui, l'Accord du Mékong 1995, qui a donné la naissance à la Commission du fleuve Mékong, a ouvert une nouvelle ère de coopération au sein des pays riverains de ce fleuve. Il a éclairé une vision stratégique et des principes fondamentaux dans l'utilisation équitable et rationnelle de l'eau et des ressources en eau dans le bassin du Mékong. Cet accord a également permis de définir les domaines de coopération et les activités communes au service du développement. "La réalité de ces 15 dernières années a montré que l'Accord du Mékong illustre une tendance de la coopération des pays cohabitant dans la région, et bénéficie d'un soutien positif de la communauté internationale", a-t-il insisté.

Selon le chef du gouvernement, le bassin du Mékong devra "faire face à de multiples défis". Le développement dynamique et rapide dans le bassin du Mékong fait pression sur ses ressources naturelles, dont l'eau. À cela viennent s'ajouter les effets néfastes du changement climatique et de la pollution environnementale. Devant cette situation, il s'est déclaré d'accord avec la vision et les orientations prioritaires avancées dans la Déclaration commune du sommet, dont le leitmotiv est de "répondre aux demandes, assurer l'équilibre, s'orienter vers le développement durable dans le bassin du Mékong". Il a proposé aux pays riverains d'accélérer la concrétisation de la Stratégie de développement du bassin sur les principes de gestion générale des ressources en eau, de faire des études afin d'élaborer des scénarios concernant le changement climatique et ses conséquences dans l'ensemble du Mékong, afin d'avancer ensuite des plans d'action concrets.

Un double fléau : sècheresse et invasion des eaux salées

Le Premier ministre vietnamien a apprécié la récente fourniture, par la Chine, des données hydrologiques relatives à la saison sèche, aidant les pays riverains dans l'évaluation de l'état réel du débit du Mékong. Il a exprimé le souhait de voir les 2 pays dialogues (Chine et Myanmar) devenir des membres à part entière de la Commission du fleuve Mékong. Quant aux pays partenaires, "le Vietnam souhaite bénéficier encore des aides financières et techniques afin de déployer les activités prioritaires définies dans la Déclaration commune du sommet, ainsi que la Stratégie de développement du bassin sur la période 2011-2015", a souligné Nguyên Tân Dung. Et d'expliquer que le Mékong revêt une importance vitale pour la vie socio-économique du Vietnam. Car, le delta du Mékong est un producteur majeur de riz et d'autres produits agricoles et piscicoles du pays, contribuant grandement à assurer la sécurité alimentaire non seulement au Vietnam, mais encore dans d'autres pays au sein et en dehors de la région. Or, il fait actuellement face à un double fléau : la sècheresse et l'invasion des eaux salées.

De leur côté, les Premiers ministres thaïlandais, lao et cambodgien ont affirmé leurs engagements dans la coopération continuelle pour un développement durable, ainsi que dans l'utilisation, la défense et la gestion efficaces des ressources en eau du Mékong. Les 4 chefs de gouvernement se sont déclarés unanimes en faveur d'un "bassin du Mékong économiquement prospère, avec une société équitable et un environnement sain", et d'une "Commission du Mékong de grande envergure à l'échelle internationale, financièrement autonome, et capable de permettre aux pays riverains d'atteindre les objectifs fixés dans la Vision de la région".

Nghia Dàn/CVN

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