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Jour de paresse dans les rues d'Itagüi, en Colombie, le 20 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Jour de paresse est célébré annuellement depuis 1985 dans cette ville du nord-ouest de la Colombie de 200.000 habitants, qui entend faire valoir un droit au repos.
Paradoxalement, Itagüi était jusqu'à cette date plutôt connue pour son activité commerciale et son parc industriel prospère.
Mais voilà 32 ans qu'un de ses habitants, Carlos Mario Montoya, a eu l'idée que la ville devait non seulement célébrer sa vitalité économique, mais aussi savoir ralentir la cadence et apprécier la vie.
"Nous voulions porter l'attention sur l'importance du temps libre et des loisirs" dans la société, explique M. Montoya, 65 ans.
Organisateur d'une manifestation attirant chaque année plus de monde, il est un des rares à ne pas se reposer ce dimanche à Itagüi. "Pour le droit à la paresse, tous au travail", lance-t-il.
Concours du plus beau pyjama, bataille de polochons et une course de lits sur roues étaient au programme des festivités.
"La maladie la plus répandue aujourd'hui est le stress, le tohu-bohu de la vie quotidienne", dit Jhon Jairo Alonso, allongé en pyjama en plein après-midi.
Allongé sur un immense matelas avec sa femme, sa mère et des amis, ils ont arrangé à même le sol un endroit douillet pour lézarder sous le regard des passants.
"S'il vous plaît ne nous dérangez pas", leur lance-t-il dans un sourire, "nous allons passer le reste de la journée au lit".
Une enquête en Colombie datant de 2007 révélait que 24% des hommes et 28% des femmes se considéraient comme hautement stressés.