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Une statue de Fernando Botero avec un masque de protection sur une place de Medellin en Colombie, le 8 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes venus sur la place Botero, ce lieu que nous aimons tant (...) mais qui est aussi le plus contaminé de Medellin, comme le montrent les détecteurs, et nous avons conçu et installé des masques pour toutes les sculptures", a déclaré Carlos Cadenas, militant du collectif La Ciudad Verde (la Ville Verte).
"Nous expliquons aux gens ce qui se passe, nous distribuons des masques et nous adressons une pétition aux gouvernants sur la nécessité d'une solution de fond : on ne peut attendre que la météo change pour que la pollution disparaisse. Il faut faire en sorte de ne pas la provoquer", a-t-il précisé.
Certains passants, quoiqu'un peu surpris, ont mis les masques qui leur étaient donnés.
Une alerte environnementale a été décrétée en mars à Medellin en raison d'"une augmentation considérable des particules polluantes inférieures à 10 et 2,5 micras, qui entrent dans les poumons (...) représentant un danger pour la santé", selon un bulletin de l'agence d'information de l'Université nationale (UN).
En dépit de plusieurs initiatives, comme des journées sans voiture les 2 et 3 avril, "la qualité de l'air continue d'apparaître comme modérée à mauvaise pour les groupes de population sensibles", ajoute le texte.
Ce niveau élevé de pollution est dû à l'absence de pluie, en raison du phénomène climatique El Niño, et à une modification du régime des vents, selon la directrice du Laboratoire de qualité de l'air de l'UN à Medellin, Carmen Zapata.
L'action du 8 avril visait aussi à promouvoir le projet Ville à carbone bas (lowcarbon.city) qui organise un forum en octobre prochain à Medellin sur la manière de mettre en pratique en Amérique latine les accords du Sommet du climat, qui a eu lieu fin 2015 à Paris.
AFP/VNA/CVN