Colloque sur la Mer Orientale à Washington

Le Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS - Center for strategic and international Studies) à Washington a organisé le 21 juillet un colloque sur la Mer Orientale (5e édition). L’objectif était de discuter des récents développements et d’analyser des choix politiques pour cette zone maritime.

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Le 5e colloque sur la Mer Orientale, le 21 juillet à Washington.
Photo : Thanh Tuân/VNA/CVN

Ce colloque, étalé sur une journée, était divisé en quatre grands volets : les récents développements en Mer Orientale, les questions juridiques et les préoccupations, les forces militaires en présence et l’ordre régional, et l’intervention dans une crise. Les deux problèmes qui ont suscité le plus de réactions de la part des participants sont le procès intenté par les Philippines contre la Chine à la Cour permanente d’arbitrage (PCA) à La Haye (Pays-Bas) et les récentes constructions illégales réalisées par la Chine d’îles semi-artificielles en Mer Orientale.

Des chercheurs ont estimé que si le PCA rendait un verdict avantageux pour les Philippines, cela constituerait un encouragement pour les possiblités de régler les différends dans cette région par l’intermédiaire de la Justice. Cependant, ils ont également abordé le fait que quelle que soit la décision du PCA, faute de mécanisme d’exécution, elle n’aura que peu d’influence sur le comportement de Pékin.

Les États-Unis protestent contre
tout acte de menace ou de pression

L'assistant du secrétaire d'État américain chargé des affaires de l'Asie de l'Est et du Pacifique, Daniel Russel, a rappelé le point de vue de Washington de ne soutenir aucune partie dans ce procès en Mer Orientale. Il a affirmé que les différends doivent être réglés par la voie diplomatique, sur la base du droit international et que les États-Unis protestent contre tout acte de menace ou de pression.

Les différends doivent être réglés par la voie diplomatique.
Photo : Nguyên Ly/VNA/CVN

Concernant les constructions par la Chine d’îles semi-artificielles et de pistes en Mer Orientale, des scientifiques ont jugé que Pékin est le seul fautif dans la modification du statu quo de cette zone maritime. Daniel Russel a fait savoir que la Chine était en train de mener ces actes à un rythme plus effréné que jamais.

La haute conseillère sur l’Asie du CSIS, Bonnie Glaser, a observé pour sa part que l’accélération par Pékin des activités de construction de pistes sur des îles semi-artificielles visait à renforcer la présence et l’application du droit de contrôle sur mer dans cette zone maritime. Elle n’exclut pas également la visée militaire de ces activités.

Ce colloque a attiré la participation de nombreux experts et chercheurs internationaux venus de Chine, des Philippines, des États-Unis et d’autres pays de la région. Le docteur Trân Truong Thuy, directeur du Centre d’études de la Mer Orientale du Vietnam, et Mme Pham Lan Dung, de l’Académie diplomatique du Vietnam, étaient également sur place.

VNA/CVN

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