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La porte nord, l’un des vestiges conservés intacts de la citadelle. |
Photo : Minh Duc/VNA/CVN |
La ville de Hanoï comprend quatre parties : l’ancien quartier commercial dit des «Trente-six rues et corporations», l’ancien quartier français, la banlieue rurale et la Citadelle.
Quadrilatère d’un kilomètre de côté, cette dernière fut bâtie à la Vauban en 1803 par le roi Gia Long, fondateur de la dynastie des Nguyên, d’après les plans des officiers français à son service. Les quatre murs correspondent aujourd’hui aux rues Phan Dinh Phùng (nord) et Hùng Vuong (ouest), Trân Phu (sud) et Phùng Hung (est). Côté nord, le portique montre encore deux trous, traces de boulets de canon tirés par les troupes françaises lors de leur attaque de Hanoï en 1882.
La citadelle royale de Thang Long
La citadelle royale de Thang Long, patrimoine mondial de l’UNESCO. |
Photo : Minh Duc/VNA/CVN |
La citadelle de 1803 remplaça celles des dynasties royales Ly, Trân et Lê (XIe-XVIIIe siècles) qu’elle ne couvrait que partiellement. Elle avait cessé d’abriter la Cour puisque Gia Long avait transféré la capitale à Huê pour fuir l’hostilité des lettrés et de la population du Nord attachés à la dynastie légitime des Lê. Elle devait devenir le chef-lieu d’une province créée en 1831, Hanoï, qui englobait l’ex-Thang Long et quelques districts voisins. Elle était réservée aux mandarins provinciaux, à leurs services et à la garnison.
Tous les anciens palais et autres monuments furent démolis, sauf le temple Kinh Thiên. La Tour du drapeau qui existe encore aujourd’hui fut construite en 1812. Au temps où Thang Long (aujourd’hui Hanoï) était capitale du pays (XIe-XVIIIe siècles), elle comprenait trois cités englobées dans la même enceinte mais avait aussi des enceintes séparées.
La plus vaste, qui contenait les deux autres, était la Cité capitale (Kinh thành) ou Cité civile ; elle abritait la Cité royale (Hoàng thành) affectée à la Cour, aux ministres et aux services de la Cité interdite (Tu câm thành) à l’intérieur de la Cité royale, résidence du roi et de sa famille.
La tour du drapeau est l’un des symboles de Thang Long-Hanoï. |
Photo : Minh Duc/VNA/CVN |
L’espace compris entre les restes de la citadelle des Nguyên que nous voyons aujourd’hui encore et la rivière Tô Lich, limite ouest de Hanoï, était occupé par les citadelles et les cités royales des dynasties successives. Les premières citadelles datent de la période de domination chinoise, en particulier le La Thành (VIIIe siècle) et le Dai La (IXe siècle).
Selon le commerçant britannique Samuel Baron, les ruines des triples murs de la vieille ville et du vieux palais donnaient une haute idée de ce qu’ils devaient renfermer au temps de leur splendeur. Le palais seul embrassait dans sa périphérie une surface de 6.000 à 7.000 m², ses cours pavées de marbre, ses portes, ses appartements en ruines témoignaient de sa magnificence.
À travers les vicissitudes de l’histoire, invasions étrangères, guerres civiles, incendies, malheureusement presque tous les palais ont été détruits.
(Mars 1998)