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Un ouvrier en bâtiment achète à manger dans un food-truck dans le quartier d'affaires de Pékin, le 18 janvier. |
D'après la prévision médiane de 13 analystes interrogés par l'AFP, le produit intérieur brut de la Chine devrait avoir augmenté de 6,6% en 2018, un taux supérieur de 0,1 point de pourcentage à l'objectif du gouvernement.
Le taux officiel doit être publié lundi 21 janvier.
Cette croissance annuelle, bien que proche de celle de 2016 ("6,7%), est la plus faible depuis la très mauvaise année 1990 ("3,9%) à laquelle avaient ensuite succédé des années de croissance ronflante, à deux chiffres ou quasiment.
En outre, selon ces analystes, sur la période septembre-décembre, cette hausse n'a été que de 6,4%, confirmant un ralentissement continu au fil des trimestres pour arriver au niveau du premier trimestre 2009, alors marqué par la crise financière internationale.
"La Chine n'est plus dans sa période des +Trente Glorieuses+. Les 9, 10% ou plus de croissance, c'est fini", commente Jean-François Huchet, professeur d'économie à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) à Paris.
"Aujourd'hui on est revenu vers plus de normalité, un PIB en hausse de 6 ou 7%. On sait qu'il y a un ralentissement économique et tout concourt pour qu'on soit en dessous de 5%", ajoute-t-il.
"La productivité baisse, il y a les querelles avec les États-Unis, la nécessité de faire évoluer les services et baisser les investissements. Même la courbe démographique n'est plus ce qu'elle était et a un impact négatif sur la croissance", énumère-t-il.