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Une barricade brûle devant l'église San Francisco de Borja de la police chilienne à Santiago, le 3 janvier 2020. |
Située près de la Plaza Italia à Santiago, épicentre de la plupart des manifestations qui ont éclaté en octobre, l'église de San Francisco de Borja a été incendiée par un groupe d'hommes encagoulés, ont déclaré des témoins.
De grandes colonnes de fumée étaient visibles depuis le centre-ville. Les forces de police du Chili ont condamné cette attaque, de même que les incendies qui ont visé plusieurs bâtiments du patrimoine sur cette même place depuis le début des manifestations le 18 octobre. La semaine dernière, le cinéma Arte Alameda a également brûlé, comme les semaines précédentes les locaux d'une université.
Construite en 1876, l'église est consacrée aux forces de police depuis plus de 40 ans.
Les manifestants ont retiré des meubles de l'intérieur de l'édifice et mis le feu à d'importantes barricades à l'extérieur.
Des groupes d'hommes cagoulés se sont violemment affrontés avec la police dans les alentours de l'église, tandis que dans d'autres endroits de la ville, des manifestants ont protesté pacifiquement pour réclamer de plus grandes réformes sociales et contre le gouvernement de droite du président Sebastián Piñera.
Depuis octobre, les manifestations ont fait 29 morts. Un référendum sera organisé le 26 avril pour que les Chiliens décident de la modification ou non leur Constitution, héritage de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
Un changement de l'actuelle Constitution, approuvée le 11 septembre 1980 lors d'un référendum controversé pendant la dictature militaire, est une des principales revendications exprimées lors des manifestations sociales qui secouent le pays.
AFP/VNA/CVN