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Photographie de la municipalité de l'île de Pâques montrant une statue calcinée après un incendie dans le Parc national Rapa Nui, au Chili, le 6 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'incendie de la carrière du volcan Rano Raraku a été éteint (...), causant toutefois des dommages irréparables au patrimoine culturel de l'humanité", a déclaré le président chilien Gabriel Boric.
L'incendie a dévasté une centaine d'hectares du Parc national Rapa Nui et atteint la zone du volcan Rano Raraku où se trouve la carrière où l'ancienne civilisation indigène Rapa Nui fabriquait ses statues moai. Le site abrite 416 de ces sculptures à différents stades de fabrication.
Les flammes, la fumée et l'eau ont fait que 20% des statues du site - dont une centaine à l'intérieur de la carrière - ont été endommagées, a indiqué le maire de l'île Pedro Edmunds, ajoutant qu'une avait subi des "dommages irrémédiables".
"Elle va rester là, telle quelle, jusqu'à ce que nous évaluions les dégâts, et puis nous ferons appel à l'humanité pour voir quelle solution nous pouvons envisager", a indiqué l'élu, expliquant que les flammes avaient progressé rapidement du fait du manque de gardes dans le parc, dû selon lui à "l'abandon de l'île" par le gouvernement.
En raison de la géographie, les engins des pompiers n'ont par ailleurs pas pu accéder au site même de l'incendie, vraisemblablement d'origine criminelle.
"Cet incendie a été provoqué par les éleveurs de bétail pour les pâturages. Tout l'indique", a déclaré le ministre chilien de l'Agriculture, Esteban Valenzuela.
Isolée au milieu du Pacifique, à 3.500 km des côtes chiliennes, l'île de Pâques, de culture polynésienne, est mondialement connue pour ses impressionnants mégalithes à la mystérieuse origine, classés au patrimoine mondial par l'UNESCO. Certains peuvent atteindre 20 m de haut et peser jusqu'à 80 tonnes.
L'incendie s'est produit trois mois après la réouverture de l'île au tourisme mondial, début août, après deux ans de fermeture due à la pandémie de coronavirus.
Avant la pandémie, l'île, dont le tourisme est le principal moyen de subsistance, accueillait 160.000 visiteurs par an, à raison de deux vols par jour.
AFP/VNA/CVN