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Incendies à Puren, Araucania, au Chili, le 4 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Attisé par des vents modérés à forts et des températures supérieures à 40oC, les feux ont dévasté en cinq jours quelque 270.000 ha et détruit 1.081 habitations, ont précisé les autorités.
Le bilan "est passé à 24 morts, après la mort d'une personne qui était hospitalisée à Angol, située dans la région de La Araucanía", a déclaré dimanche 5 février le sous-secrétaire à l'Intérieur, Manuel Monsalve.
Le gouvernement a déclaré l'état de catastrophe dans plusieurs régions du Centre.
Cette région agricole et forestière est réduite à des scènes de désolation avec des parcelles réduites en cendres, des animaux gisant sans vie et des habitants qui ont tout perdu.
"C'était l'enfer", se lamente Maria Ines, une habitante de Santa Juan, située dans la région du Biobio.
Un voisin "est entré dans le feu pour chercher ses animaux, mais il n'est plus jamais réapparu, Don Antón. Je lui ai crié de sortir du feu, mais il ne voulait pas m'obéir", a raconté Miguel Angel Henriquez, 58 ans, un agriculteur de Santa Juana.
Le Président Gabriel Boric a assisté dimanche à la veillée funèbre d'un pompier volontaire dans la ville de Coronel, dans la région de Biobio.
Il s'est rendu une nouvelle fois dimanche dans la ville de Concepción, à 510 km au sud de Santiago, et a visité les zones ravagées.
Dimanche matin, une baisse des températures a offert un peu de répit aux 5.300 pompiers qui luttent contre les feux.
Selon le Service national de prévention et de réponse aux catastrophes (Senapred), 283 incendies actifs ont été recensés, dont 71 hors de contrôle.
"Nous observons une petite amélioration des conditions météorologiques dimanche et lundi. Cela signifie que nous ne connaissons pas de températures extrêmement élevées", a déclaré M. Monsalve, mais elles pourraient à nouveau atteindre mardi près de 40ºC.
Selon lui, dix personnes ont été arrêtées, soupçonnées d'avoir joué un rôle dans le déclenchement de certains feux.
Une alerte rouge reste en place dans trois des régions touchées.
L'aide internationale commence à prendre forme avec le départ dimanche d'Espagne d'un avion et de 50 militaires, spécialistes et pilotes de drones. La Colombie a également annoncé sur Twitter envoyer de l'aide.
Le ministère chilien des Affaires étrangères a indiqué qu'il se coordonne avec l'Argentine, le Brésil, l'Équateur, les États-Unis et le Mexique.
AFP/VNA/CVN