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Meurtrie et choquée, la Nouvelle-Zélande va rendre un nouvel hommage aux 50 victimes de l'attentat du 15 mars. |
Le cabinet de la Première ministre Jacinda Ardern a précisé dimanche 24 mars que la cérémonie inter-religieuse se tiendrait à Christchurch, la plus grande ville de l'île du Sud où un suprémaciste blanc a commis un massacre vendredi 15 mars pendant la prière du vendredi 22 mars.
"La cérémonie nationale du souvenir donnera l'occasion à tous les habitants de la région de Christchurch, aux Néo-Zélandais et aux gens du monde entier de se rassembler et s'unir pour rendre hommage aux victimes de l'attaque terroriste", a déclaré Mme Ardern dans un communiqué.
Elle aura lieu dans le parc Hagley, qui est tout proche de la mosquée Al-Nour, la première des deux mosquées visées. C'est là que la plupart des victimes ont été assassinées avant que le tueur n'abatte sept autres personnes dans la mosquée plus petite de Linwood, située à quelques kilomètres dans la banlieue de la ville.
Brenton Tarrant, un extrémiste australien de 28 ans, a été arrêté quelques minutes après les deux attaques et inculpé d'un chef de meurtre, le premier de ce qui s'annonce comme une longue série.
Le massacre a provoqué une onde de choc dans ce pays de 4,5 millions d'habitants réputé pour sa tranquillité, son faible taux de criminalité et ses traditions d'accueil. L'effroi a été d'autant plus grand que le tueur a filmé et diffusé ses images en direct sur internet.
"Dans la semaine qui s'est écoulée depuis l'attaque terroriste sans précédent, la Nouvelle-Zélande a connu des effusions de douleur et d'amour", a poursuivi Mme Ardern. "Cette cérémonie sera l'occasion une fois encore de témoigner de l'empathie des Néo-Zélandais, de leur diversité, de leur ouverture d'esprit, et de dire que nous protégeons ces valeurs".
Le gouvernement néo-zélandais a réagi rapidement à la tragédie en interdisant les armes semi-automatiques et les fusils d'assaut.
Les pouvoirs publics ont pris en charge le coût financier des inhumations tandis que Mme Ardern a expliqué qu'ils financeraient aussi l'installation des familles brisées en dehors du pays si tel était leur souhait.
Plus de 10,8 millions de dollars néo-zélandais (6,5 millions d'euros) destinés à aider les familles ont été recueillis auprès du public, selon deux sites de collecte de fonds, GiveaLittle.co.nz et LaunchGood.com, une site de financement participatif focalisé sur les musulmans.
AFP/VNA/CVN