>>Amélioration de l'efficacité du Centre tropical Vietnam-Russie
>>Le Centre tropical Vietnam-Russie est appelé à accélérer le transfert de technologies
Traitement de certaines maladies en chambre hyperbare. |
Parmi tous les ouvrages remarquables, la plus grande fierté des dirigeants et des employés du Centre tropical Vietnam - Russie pour le Sud est la naissance du Centre de recherche et de traitement par oxygène hyperbare, une méthode de traitement médical inédite au Vietnam dans les années 90, mais plutôt courante dans les pays développés comme la Russie, les États-Unis, la France ou encore l’Allemagne ...
Selon le médecin Nguyên Phuong Nam, président du CTVR, ce principe existe depuis 1994 et le Vietnam a été un des premiers pays à mettre en œuvre la thérapie par oxygène à haute pression pour traiter certaines maladies. Jusqu'à présent, le centre a traité environ 200.000 patients souffrant de diverses maladies, dont les maladies incurables ou difficiles à traiter tels que l'intoxication par l’oxyde de carbone, les ulcères diabétiques, les complications de la radiothérapie chez les patients atteints de cancer ...
La médecine hyperbare, aussi connue sous le nom d'oxygénothérapie hyperbare, est l'utilisation médicale de l'oxygène à une pression supérieure à la pression atmosphérique. L'équipement correspond à une chambre de pression, qui peut être constituée de parois rigides ou flexibles, et d’un moyen de distribution d'oxygène à 100%.
Le traitement est effectué selon un programme prédéterminé par un personnel qualifié qui surveille le patient. L'oxygénothérapie hyperbare, au début, était utilisée pour traiter les accidents de décompression, elle a aussi démontré une grande efficacité pour traiter la gangrène gazeuse et l'intoxication par le monoxyde de carbone. Des recherches plus récentes ont étudié son éventuelle efficacité sur d'autres maladies comme la paralysie cérébrale et la sclérose en plaques, mais aucune preuve significative n'a été trouvée.
Lutter contre les épidémies sur les hauts-plateaux. |
Sur la base des recherches menées sur l’efficacité de l’utilisation d'oxygène à haute pression, au fil du temps, le Centre a transféré les techniques d'oxygène à haute pression aux autres hôpitaux des hauts-plateaux et méridionaux : l’hôpital de médecine traditionnelle et de réhabilitation Phu Yen, celui de Khanh Hoa, celui de Binh Thuân, celui de Binh Duong ou l’hôpital général Dông Nai,...
Un autre travail du Centre tropical Vietnam - Russie est aussi particulièrement apprécié. C’est celui de la culture de légumes sur les îles Truong Sa. Titulaire du mastère Environnement, Nguyên Van Thanh Nam, chef adjoint de la faculté d’analyse environnementale (CTVR), a raconté qu’en 2005, lors d’une mission à Truong Sa, il a découvert la vie difficile des marins, notamment à cause de la pénurie de légumes. Ainsi les agronomes du CTVR ont élaboré un modèle de culture de légumes qui fonctionne même dans des conditions environnementales redoutables.
«Le succès de ce modèle de culture sous serre est une satisfaction pour nous. Nos légumes poussent très bien et sont de qualité et la productivité est plus élevées par rapport aux cultures traditionnelles. Il est important pour nous d’avoir pu confirmer que Truong Sa peut aussi cultiver des légumes», s’est exclamé Nguyen Van Thanh Nam. Désormais, ce modèle est implanté dans les îles de l’archipel Truong Sa et permet d’améliorer la qualité des repas des soldats.
Une véritable maison commune
Depuis ses débuts, le CTVR est géré par le ministère de la Défense du Vietnam. Il a établi des coopérations étroites avec l'Académie russe des sciences dans des domaines pointus comme l’écologie, la médecine et la biologie en régions tropicales.
Une coopération étroite en écologie avec des scientifiques russes à Can Gio. |
De nombreux ouvrages sont le fruit de ces coopérations : l’action des armées dans des conditions climatiques tropicales, les technologies électrochimiques pour la lutte contre la corrosion des navires et des structures maritimes, ainsi que les actions contre la destruction biologique, la recherche sur les conséquences de la dioxine (agent orange), les recherches sur la peste bubonique sur les hauts plateaux .... Grâce à ces études, le Vietnam a su ajuster ses propres stratégies préventives.
Pour obtenir les telles réalisations, à côté des efforts du personnel du CTVR, le colonel - docteur Nguyên Van Khuê, directeur de ce Centre, a indiqué : “ Mon centre a reçu beaucoup d’aides de spécialistes russes. Chaque année, il y a environ 130 russes en mission au Vietnam pour effectuer des projets et former des scientifiques vietnamiens”.
Le docteur Nguyên Van Khuê a confié : «Certains scientifiques russes ont travaillé avec le Centre depuis l’époque soviétique jusqu'à ce jour. Ceux qui étaient bien formés ont beaucoup contribué à nos projets. De plus, ils nous ont transmis beaucoup compétences professionnelles".
Certains scientifiques russes de passage au Centre se sont mariés et résident à Hô Chi Minh-Ville auourd’hui. Pour eux, le Vietnam est leur 2e patrie. Cela illustre la relation d’amitié entre les deux pays.