Dialogue en ligne sur la transparence dans la fixation du prix des carburants suivant les mécanismes du marché. |
Dialogue en ligne sur la transparence dans la fixation du prix des carburants suivant les mécanismes du marché. |
Lors d’une récente table ronde consacrée à la transparence dans la fixation du prix des carburants suivant les mécanismes du marché, Nguyên Anh Tuân a souligné que, d’une part, l’État a fixé des mécanismes clairs précisés par l’arrêté N°84 et complétés par la circulaire N°234 du ministère des Finances sur l’encadrement du prix des carburants et le fonctionnement du fonds de stabilisation... D’autre part, lors de chaque modification de prix, les ministères concernés seront informés des motifs précis la justifiant, des méthodes de calcul employées, de la gestion de cette modification et des moyens de sa régulation. "Les résultats des contrôles du ministère des Finances sont systématiquement publiés par la presse", a-t-il indiqué.
S’agissant de certains avis selon lesquels le marché pétrolier ne serait pas transparent, le vice-ministre du Commerce et de l’Industrie, Nguyên Câm Tu, a invité leurs auteurs à consulter les informations sur les prix des carburants. «Lors de la publication de nouveaux prix, il y a toujours un prix de base quotidien actualisé afin que le consommateur dispose d’une base de comparaison concrète et précise. Que faire de plus pour davantage de transparence ?», a-t-il répondu.
«Le fait que la population recoure aux seules fluctuations des cours mondiaux pour calculer un prix domestique n’est pas une bonne méthode, car les prix dépendent d’autres facteurs comme la fiscalité et le taux de change...», a estimé le président du conseil d’administration de Petrolimex, Bùi Ngoc Bao.
Nguyên Câm Tu a rejeté certaines remarques sur le monopole de Petrolimex qui battrait en brèche la transparence dans la fixation des prix, en expliquant que «le pays compte actuellement 13 importateurs de pétrole au lieu de la seule compagnie Petrolimex auparavant, laquelle n’occupe en outre que 48% de parts de marché. Et sur ce dernier, ces entreprises se livrent à une concurrence acharnée».
Selon le rappel des administrations impliquées, l’arrêté 84/2009 en vigueur depuis trois ans a pour objet de faire du commerce de carburants un marché concurrentiel. Mais en raison des difficultés économiques au Vietnam comme dans le monde, plusieurs dispositions de ce texte, tel le droit de modification individuelle des prix, ne sont pas encore appliquées.
L’intérêt du consommateur prime
«Ces derniers temps, l’État privilégie d’abord l’intérêt de la population dans sa gestion du marché des carburants», a souligné Nguyên Câm Tu.
L’État privilégie d’abord l’intérêt de la population dans sa gestion du marché des carburants. |
Photo : CTV/CVN |
Mais, bien sûr, les autres acteurs ne sont pas ignorés par le gouvernement qui s’est fixé un ordre de préférence : les consommateurs, les entreprises et l’État. Ce choix se traduit par la manière dont la régulation des prix est pratiquée. Pour stabiliser les prix dans l’intérêt du consommateur, l’État compensait les pertes des professionnels. Ainsi, en 2008, ces derniers ont reçu une compensation totale de 23.000 milliards de dôngs. Mais depuis l’arrêté N°84 qui a abrogé ce mécanisme, ils cumulent les déficits à force de ventes à perte obligatoires pour un maintien des prix. «Suite à un audit réalisé l’an dernier, le ministère des Finances a reconnu que les déficits cumulés par ces entreprises ont atteint plusieurs dizaines de milliers de milliards de dôngs», a concédé le vice-ministre ministre Nguyên Câm Tu.
Quant à l’État, "il a renoncé à percevoir la taxe d’importation sur le pétrole et dû recourir au Fonds de stabilisation afin de maintenir le niveau des prix. Il en a été ainsi pendant un an, de septembre 2011 à septembre 2012», a précisé Nguyên Anh Tuân.
Duy Minh/CVN