La suspension de l'entraîneur de la Juventus Turin, Antonio Conte, a été réduite de dix à quatre mois, le 5 octobre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Tribunal arbitral du sport italien (TNAS) a partiellement gracié Conte, mais confirmé qu'il lui était reproché de n'avoir pas dénoncé des faits de corruption lors d'un match de 2e division de Sienne, qu'il entraînait alors, à Albinoleffe, le 29 mai 2011 (victoire 1-0 de Sienne). Le TNAS "rejette la demande principale d'Antonio Conte (le non-lieu, ndlr), explique-t-il, mais la reconnaît partiellement et lui inflige la sanction jusqu'au 8 décembre" et non jusqu'à début juin 2013 comme décidé lors d'un premier appel en août.
Conte a toujours nié avoir été au courant de la manipulation de cette rencontre par des parieurs afin de miser à coup sûr sur son résultat. Il devrait pouvoir être de retour sur le banc pour la 16e journée de Championnat d'Italie à Palerme, mais ne reviendra pas en Ligue des champions avant les 8e de finale, si la Juve se qualifie. La sanction avait été étendue à toutes les compétitions par la Fédération internationale (FIFA), et la 6e et dernière journée de poules de C1 se dispute le 5 décembre (Shakhtar Donetsk-Juventus).
Massimo Carrera, ancien défenseur de la Juventus et entraîneur au centre de formation du club, remplace actuellement Antonio Conte sur le banc. La tentative de conciliation entre les avocats de Conte et de la Fédération italienne (FIGC) avait échoué le 3 octobre. Si la non-dénonciation de corruption est entérinée, la peine a été réduite car le match Albinoleffe-Sienne est le seul où ces faits sont reprochés à l'ancien entraîneur de Sienne dans le scandale du Calcioscommesse qui secoue l'Italie depuis un an et demi. Les accusations contre lui pour un match Novare-Sienne n'ont pas été retenues.
"La FIGC est satisfaite que soit confirmée la responsabilité pour l'omission de dénonciation pour Albinoleffe-Sienne", a dit un des avocats de la Fédération, Luigi Modugno. Côté turinois, seul le président Andrea Agnelli a réagi, en publiant un communiqué sur le site du club. "Je maintiens ma conviction qu'Antonio Conte est un homme innocent et complètement étranger au fait qui lui sont attribués, écrit Agnelli. La confirmation de la suspension est injuste, et doit faire réfléchir tout le monde sur le système du football".
AFP/VNA/CVN