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L'attaquant brésilien du Paris-SG, Neymar, félicité par ses coéquipiers après son penalty réussi lors du match de groupes de la Ligue des champions face à Leipzig, au Parc des Princes, le 24 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
C'était laborieux, mais les Parisiens ont rempli leur contrat : ce succès étriqué leur permet de prendre l'avantage à la différence de buts sur les Allemands, victorieux à l'aller (2-1), devant lesquels ils termineront en cas d'égalité finale.
Avec six points chacun après quatre journées, les deux équipes vont disputer un duel à distance pour prendre le deuxième billet pour la phase finale, le premier semblant promis au leader Manchester United (9 pts).
S'ils conservent leur destin en main, les hommes de Thomas Tuchel ont aussi un calendrier plus difficile, avec un déplacement à Old Trafford mercredi prochain, où il lui faudra mieux jouer.
Une défaite en Angleterre pourrait tout gâcher pour le finaliste sortant, qui reste engagé sur une route glissante.
Le spectre de l'accident industriel que constituerait une élimination dès la phase de groupes, que le club a toujours su franchir depuis l'arrivée de son actuel propriétaire qatarien en 2011, continue de guetter.
Mais à voir Neymar, sorti à la 90e, jeter de joie sa bouteille d'eau au coup de sifflet final, l'ambiance pour préparer cette nouvelle "finale" sera moins lourde.
Neymar décisif
L'attaquant brésilien du Paris-SG, Neymar, transforme un penalty lors du match de groupes de la Ligue des champions face à Leipzig, au Parc des Princes, le 24 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il faudra déjà bien négocier la réception de Bordeaux samedi en Ligue 1. Pour l'anecdote, en février 2019, le PSG avait battu les Girondins avant d'aller gagner chez les "Red Devils" trois jours plus tard, en 8e aller (2-0)...
Tout est bon à prendre pour les Parisiens pour 28 novembre se rassurer, tant ils n'ont pas livré contre Leipzig la performance XXL que la situation exigeait.
Le finaliste sortant, même renforcé par le retour de blessures de Neymar et Kylian Mbappé, absents à l'aller (défaite 2-1), a passé son temps à subir.
"Je pense qu'on n'avait pas les moyens de faire un match exceptionnel, mais encore une fois, le plus important c'était la victoire", a réagi Marquinhos sur RMC Sport.
Paris s'est contenté d'un penalty généreux transformé par "Ney" (11e), sur une faute de Marcel Sabitzer sur Angel di Maria, pour se sortir de ce traquenard qu'il a fini avec cinq défenseurs dans la dernière demi-heure, preuve de son extrême prudence.
Ailleurs, la superstar brésilienne s'est très peu distinguée, si ce n'est sur ses nombreuses roulades qui ont offert un spectacle triste de son talent.
Mbappé, lui, a enchaîné un 8e match consécutif de C1 sans marquer. Sa 100e réalisation avec le PSG - il en est à 99 - attendra. Mais de toutes façons, la physionomie du match, heurté, ne se prêtait guère à ce genre de célébration.
Nervosité
Les "Vamos" bruyants de Marquinhos, qui ont rempli les minutes de vide entre l'hymne de la compétition et le coup d'envoi, ont été le prélude d'un match difficile pour des Parisiens tendus, que les encouragements du public auraient bien aidés à surmonter leur nervosité.
À la mi-temps, le PSG comptait autant de tirs cadrés (2) que de cartons jaunes, recoltés par Neymar et Leandro Paredes (40e).
Il fallait remonter à septembre 2017, et une victoire face au Bayern (3-0), pour voir le club parisien afficher une possession aussi faible (37%), a noté le statisticien Opta.
Paris a joué comme s'il était à l'extérieur, regroupé dans son camp pour mieux contrer des Allemands portés vers l'avant, comme à leur habitude.
L'avantage rapide donné par Neymar l'a conforté dans sa stratégie frileuse, si bien que le RB Leipzig s'est créé toutes les meilleures occasions, entre Sabitzer (11e), Dayot Upamecano (12e), Amadou Haidara (38e) et Emil Forsberg (45e+1).
L'attaquant suédois a encore tenté dès le retour des vestiaires (49e). Leipzig a poussé, poussé, jusqu'à contraindre Tuchel à sortir Di Maria, au profil offensif, par Rafinha, un milieu plus reculé (64e).
L'entraîneur a fait descendre Danilo du milieu à la défense pour tenir bon dans la dernière demi-heure, où Yussuf Poulsen, de la tête, a fait passer des frissons supplémentaires (78e), ainsi que Sabitzer (88e). Mais Paris a résisté et Paris reste en vie.