>>C1: le PSG triomphe du groupe de la peur, Liverpool également en 8e
>>C1 - Paris SG: éviter le piège à Belgrade
Le buteur lyonnais Nabil Fékir (centre) lors d'un match contre Shakhtar Donetsk en Ligue des champions, le 12 décembre. |
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Sous un flot de neige ininterrompu, les joueurs de Bruno Genesio ont fait preuve du "sang-froid" réclamé la veille par leur entraîneur, en effaçant l’ouverture du score rapide du Brésilien Jùnior Moraes (22e), auteur d’un doublé à l’aller (2-2).
Après avoir gâché un nombre invraisemblable d’actions en première période, l’OL s’en est remis à son capitaine Fekir, signalé hors-jeu après avoir battu le gardien adverse (54e) mais buteur d’une frappe puissante après l’heure de jeu (65e).
Le champion du monde ne pouvait offrir un meilleur cadeau de Noël à son coach qui avait choisi de lui faire confiance malgré des performances assez ternes ces dernières semaines.
"C’est mérité parce que je pense qu’il a souffert en silence de certaines critiques, il a fait le dos rond et il a montré ce soir que je pouvais compter sur lui", a savouré l’entraîneur lyonnais.
Il y aura donc deux représentants du football français en février pour l’acte II de la plus prestigieuse Coupe d’Europe, après la qualification acquise mardi 11 décembre par le Paris SG. La dernière fois, en 2016/2017, c’est Monaco qui accompagnait le club de la capitale en phase finale.
"On s’est fait peur"
La joie du gardien lyonnais Anthony Lopes après l’égalisation de Nabil Fékir contre Shakhtar Donetsk en Ligue des champions. |
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En Ukraine, l’OL a bravé le froid et la neige qui a balayé Kiev de manière ininterrompue, éteint les doutes nés de son inconstance et fait fi du contexte extra-sportif qui a contraint l’UEFA à délocaliser tardivement une rencontre initialement prévue à Kharkiv (Est), ville sous le coup de la loi martiale en raison d’une crise géopolitique avec Moscou.
Les Lyonnais, peu tranchants ni précis, se sont remis d’une entame de match catastrophique, marquée par un festival de maladresse.
Les frappes de Fekir (10e), Kenny Tete (28e), Ferland Mendy (45e, 55e) et la tête de Marcelo (56e) sur un corner sont passées à côté du but d’Andriy Pyatov. Bertrand Traoré a manqué son face-à-face avec le gardien adverse (19e) et frappé en force au-dessus (31e).
Ce match nul très poussif suffit cependant au bonheur des partenaires de Houssem Aouar.
"Encore une fois on s’est fait peur, c’est dommage qu’on n’ait pas pu +tuer le match+ en première mi-temps. L’essentiel est là, c’est la qualification au bout et on est très content", a commenté la jeune pépite de l’OL.
"Petit poucet" des 8es
Reprendre le chemin des 8es de finale de C1, une première depuis la saison 2011/2012, va regonfler le moral d’une équipe éjectée du podium de la Ligue 1 après sa dernière défaite en championnat à domicile contre Rennes (2-0), jugée "inquiétante" par Jean-Michel Aulas.
Le président de l’OL peut se réjouir car, au-delà de l’aspect sportif, le billet pour la phase finale européenne lui rapporte 9,5 millions d’euros. En comptant son parcours en phase de poule (15,25 millions d’euros de participation, 7,2 millions d’euros pour ses résultats sportifs - 5 matches nuls et 1 victoire), couplé au bonus versé par l’UEFA au regard de son historique ces dix dernières années (21,05 millions d’euros), Lyon a déjà virtuellement empoché 53 millions d’euros, hors droits télé.
Les partenaires de Fekir, sorti en toute fin de match (88e), connaîtront leur futur adversaire le 17 décembre à l’occasion du tirage au sort prévu à Nyon, en Suisse. En vertu du règlement, ils sont certains de ne pas affronter le PSG, ni Manchester City.
Lyon "est le Petit Poucet de ces huitièmes" mais le club a "l’intime conviction" qu’il peut "créer quelque chose de grand", s’est projeté Aulas. Désormais, ce n’est que du bonus.
AFP/VNA/CVN