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La joie des Lyonnais vainqueurs de Manchester City 3-1 en quart de finale de Ligue des champions, le 15 août à Lisbonne |
Il y a quelques semaines, peu imaginaient voir le septième de Ligue 1 triompher du champion d'Italie puis du 2e de Premier League. Il y a quelques jours, ils étaient encore moins nombreux à imaginer deux clubs français dans le dernier carré de la C1, ce qui n'était jamais arrivé.
Mais les quarts du "Final 8" ont balayé les pronostics, et offert aux Lyonnais et au football français un été inespéré, après un printemps à se déchirer autour de l'interruption anticipée du Championnat en raison de la pandémie de coronavirus.
Signe d'une soirée pas comme les autres, le club présidé par Jean-Michel Aulas s'est trouvé un héros inattendu, avec Moussa Dembélé. Remplaçant pour la deuxième fois de suite, l'attaquant, rentré à la 75e minute, a réussi un doublé en fin de match (79e, 87e) pour sceller l'exploit.
Et dire qu'il n'avait jusque-là marqué aucun but en C1 cette saison ! "On est encore là, ça veut dire qu'on a une grande équipe", a lancé Dembélé au micro de RMC Sport, fier d'avoir apporté sa "pierre à l'édifice".
Citizen Cornet
Maxwel Cornet avait plus tôt (24e) lancé la machine OL sur les rails. Mais là, c'était presque attendu, car l'Ivoirien a déjà épaté contre City, en marquant trois buts lors des deux confrontations en phase de poules en 2018.
L'attaquant de Lyon marque contre Manchester City en quart de finale de C1, le 15 août à Lisbonne. |
Sur un fil, après une saison difficile lors d'une Ligue 1 tronquée par le COVID-19 et qui lui a valu d'être éjecté de la Coupe d'Europe à la rentrée, Lyon s'accroche donc à son rêve, avec du coeur et un peu de réussite aussi.
"C'est quelque chose d'inimaginable", a savouré le président Jean-Michel Aulas. "On a l'impression que les joueurs se sont emparés de cette injustice qui nous a cloués à dix matches de la fin à une 7e place (de L1) qui n'est pas européenne, alors que depuis 24 ans nous étions européens".
Et, une minute avant que Dembélé ne concrétise le 3-1, Raheem Sterling a raté l'immanquable, tout seul à un mètre de la cage. Une minute folle, qui symbolise l'allant d'une équipe qui ne regarde plus dans le rétroviseur et ses erreurs du passé.
Il lui faudra encore un peu de réussite pour passer le prochain obstacle, le Bayern Munich, le grandissime favori pour le titre qui a pulvérisé le FC Barcelone (8-2) vendredi 14 août. OL-Bayern, c'est aussi l'affiche de la seule demi-finale de C1 disputée jusque-là par les Gones, en 2010.
Lyon y a cru tellement fort qu'il a réussi à battre le silence du huis clos. Entre les cris d'encouragement des remplaçants et les vives protestations des joueurs à chaque action litigieuse, l'OL a rempli de son énergie le vide du stade José-Alvalade.
Il fallait entendre Rudi Garcia haranguer son banc et la délégation rhodanienne, pendant que l'arbitre vérifiait s'il y avait hors-jeu à l'origine de l'action ayant mené au but de Cornet - une bruyante leçon d'intox, qui tranchait avec l'attitude plus laborieuse de City.
"On a gagné la bataille tactique, et celle de la communication aussi. On a vu un état d'esprit assez incroyable", a reconnu Garcia. Dans un système différent de celui qui a mis en échec le Real Madrid (2-1) lors du 8e retour, avec trois défenseurs centraux, pendant près d'une heure, les Mancuniens n'ont pas brillé.