Bruxelles met en lumière son Art nouveau grâce à ses acrobates

Hôtel Solvay, Musée Horta, Maison Autrique, Maison Cauchie... Bruxelles veut attirer le public vers ses joyaux architecturaux Art nouveau et explore de nouvelles voies -y compris les arts du cirque- pour les mettre en valeur.

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Des acrobates participent au projet "Arabesque", à la maison Art Nouveau conçue par Victor Horta, le 14 mai à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN

130 ans après l'inauguration de l'hôtel Tassel, construction emblématique de l'architecte Victor Horta, la Région de Bruxelles-Capitale a dédié l’année 2023 à l'Art nouveau.

Né à la fin du XIXe siècle, ce courant artistique s'appuyait à la fois sur la mise en valeur des structures métalliques et sur l'esthétique des courbes, le tout associé à un intense travail artisanal centré notamment sur les sgraffites (décorations graphiques murales en façade) et les vitraux.

Parmi les manifestations proposées dans la capitale belge, une idée singulière : faire entrer des acrobates dans ces lieux à la dimension souvent muséale.

Leurs performances font l'objet d'une exposition photo et vidéo intitulée "Arabesque", qui s'ouvre samedi 9 juin aux Halles Saint-Géry, dans le centre de Bruxelles, avec pour objectif d'offrir "un autre regard sur le courant Art nouveau".

Trapéziste suspendue au milieu d'une cage d'escalier majestueuse, acrobate perché sur une rampe devant un vitrail multicolore : on y voit les étudiants de l'École supérieure des arts du cirque de Bruxelles (ESAC) évoluer dans des lieux peu habitués à tant de mouvements.

Une acrobate participe au projet "Arabesque", à la maison Art Nouveau conçue par Victor Horta, le 14 mai à Bruxelles.

"C’est une architecture qui est inspirée du vivant, du corps, du végétal", explique Michael Hottier, co-directeur de la compagnie acrobatique bruxelloise Back Pocket qui a conçu le projet. "On a très vite la connexion qui est naturelle sur la grâce, le côté organique", ajoute-t-il, lors des prises de vue à l'Hôtel van Eetvelde, maison de maître conçue par Horta.

Cette "mise en scène des corps dans des espaces inédits" se heurte au fait que ces bâtiments sont classés et qu'il est difficile d'y faire renter de larges publics pour des spectacles : d'où l'idée d'un travail en photo et vidéo pour rendre accessible l'expérience au plus grand nombre.

Nombre de bâtiments Art nouveau bruxellois ont connu des histoires mouvementées. Oubliés, voire dénigrés pendant toute une partie du XXe siècle, certains furent endommagés pendant la Deuxième guerre mondiale, d'autres purement et simplement détruits dans les années 1950-1960 sous la pression des promoteurs dans une relative indifférence.

Mais ceux qui ont survécu sont désormais restaurés et mis en valeur.

C'est le cas de l'Hôtel Solvay, chef d'œuvre de Victor Horta, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO au début des années 2000 et ouvert au public depuis 2021.

"Ce sont des bâtiments dans lesquels on est bien, où la lumière est belle", raconte Michael Hottier, qui espère l'exposition tournera et pourra "rayonner au-delà de la Belgique" pour faire découvrir ce patrimoine architectural singulier.

AFP/VNA/CVN

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