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Le commissaire européen à l'Économie, Paolo Gentiloni à Bruxelles, Belgique, le 3 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans ses prévisions présentées jeudi 5 novembre, l'exécutif européen table sur une chute de 7,8% du produit intérieur brut (PIB) dans la région en 2020. Du jamais-vu depuis la création de la monnaie unique en 1999.
Cette récession est certes un peu moins grave que les -8,7% anticipés cet été, mais le rebond espéré à partir de l'an prochain (+4,2%) devrait, lui aussi, être beaucoup moins fort que les 6,1% de croissance prévus initialement.
En cause : la deuxième vague de la pandémie qui frappe actuellement l'Europe, contraignant plusieurs pays à reconfiner en partie leur population. Elle "crée encore plus d'incertitudes et anéantit nos espoirs d'un rebond rapide", a résumé le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis.
"Nous n'avons jamais compté sur une reprise en forme de V. Maintenant, nous savons avec certitude que nous ne l'aurons pas", a renchéri le commissaire européen à l'Économie, Paolo Gentiloni.
Bruxelles estime que l'activité "reviendra à peine au niveau pré-pandémique en 2022". Mais elle souligne que le "degré élevé d'incertitudes" qui pèse encore sur l'économie plaide plutôt pour un retour à la normale en 2023.
Parmi ces incertitudes figure bien sûr une possible nouvelle aggravation de la crise sanitaire qui réduirait encore l'activité et ferait s'envoler le chômage.
Mais Bruxelles évoque aussi la future relation commerciale avec le Royaume-Uni. Les deux parties peinent à négocier un accord qui entrerait en vigueur l'an prochain, ce qui "pèse clairement" sur les perspectives économiques de l'UE, a estimé Valdis Dombrovskis.
La Commission prend d'ailleurs un parti pessimiste, ses prévisions étant fondées sur le scénario d'un "no deal" en fin d'année.
AFP/VNA/CVN