Brexit : Londres tente d'amadouer les entreprises japonaises

La Première ministre britannique Theresa May a vanté jeudi 8 février la capacité du Royaume-Uni à négocier des accords de libre-échange, au cours d'une rencontre avec des entreprises japonaises implantées au Royaume-Uni mais inquiètes du Brexit.

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La Première ministre britannique Theresa May.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je reconnais que la sortie prochaine du Royaume-Uni de l'Union européenne n'est pas une mince affaire mais (...) elle est l'occasion de décrocher des accords de libre-échange dans le monde et de consolider nos étroites relations avec le Japon", a déclaré Mme May en ouvrant la rencontre.
Selon un porte-parole du gouvernement, elle devait insister sur sa volonté d'obtenir un accord au plus vite sur une période de transition, afin de limiter les soubresauts du Brexit, prévu pour mars 2019.
La Première ministre, accompagnée notamment du ministre des Finances Philip Hammond, a reçu à Downing Street les dirigeants de plus de vingt grands groupes japonais, dont les constructeurs automobiles Nissan, Honda et Toyota et le groupe de services financiers Nomura.
Interrogé par Sky News à sa sortie de la réunion, l'ambassadeur du Japon, Koji Tsuruoka, a mis en avant les "enjeux importants" du Brexit. "Si le maintien des activités au Royaume-Uni n'est pas rentable - pas seulement pour les entreprises japonaises - aucune société ne pourra poursuivre ses opérations. C'est aussi simple que cela", a-t-il déclaré.
De son côté, le constructeur Honda s'est contenté d'indiquer dans un communiqué que la réunion avait permis "de souligner les priorités des investisseurs japonais alors que le Royaume-Uni quitte l'UE".
Les entreprises japonaises, qui ont investi massivement dans le pays, s'inquiètent des conséquences du Brexit et de la sortie promise du marché unique sur leur activité et leur capacité à exporter vers le continent européen depuis le Royaume-Uni.
Le Japon est particulièrement présent dans l'industrie automobile, la pharmacie et le commerce au Royaume-Uni depuis les années 1980. Quelque 879 entreprises japonaises y sont présentes, employant 142.000 personnes, selon les chiffres du Jetro, l'organisme japonais pour la promotion des échanges et des investissements, et de l'ambassade du Japon.
En septembre 2016, peu après le vote pour le Brexit, le Japon avait adressé une mise en garde sur l'impact du Brexit, redoutant par dessus tout l'incertitude sur les futures relations entre Londres et Bruxelles, propre à nuire aux affaires des entreprises nippones.
Depuis, Nissan s'était engagé en octobre 2016 à continuer à investir au Royaume-Uni en échange de garanties obtenues auprès du gouvernement et restées confidentielles.
Theresa May s'était quant à elle rendue au Japon en août 2017 afin déjà de rassurer les entreprises préoccupées par le Brexit.

AFP/VNA/CVN

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