Brexit : exigences "impossibles" de Boris Johnson

Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a qualifié d'"intellectuellement impossibles" les exigences du ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson en matière de relations post-Brexit avec l'Union européenne.

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Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Il dit des choses qui sont intellectuellement impossibles, politiquement inimaginables. Je pense donc qu'il n'offre pas aux Britanniques une vision juste de ce qui est possible et de ce qui est réalisable dans ces négociations", a-t-il déclaré sur la BBC dans l'émission Newsnight le 15 novembre.Le ministre néerlandais des Finances réagissait à des propos tenus par Boris Johnson dans un journal tchèque, dans lesquels il a répété que son pays voulait continuer à échanger librement avec l'UE tout en reprenant le contrôle de ses frontières en matière d'immigration."C'est un mythe total, un non-sens" de dire que la liberté de circulation constitue un des piliers de l'UE, a déclaré M. Johnson au journal Hospodárské noviny, "cela n'a jamais été un des principes fondateurs de l'UE". Il a estimé que son pays devrait cependant sans doute sortir de l'Union douanière, la zone commerciale unique où les marchandises circulent librement, sans barrière tarifaires ni contrôle douanier. Une affirmation immédiatement minimisé par Downing Street qui se refuse à donner le moindre détail sur sa stratégie de négociation de sortie de l'UE.Pour M. Dijsselbloem, Boris Johnson "offre aux Britanniques des options qui ne sont vraiment pas disponibles. Dire +Nous pouvons rester dans le marché unique, garder l'accès total au marché unique mais sortir de l'union douanière+ c'est juste impossible, cela n'existe pas".Soulignant que l'UE et le Royaume-Uni souffriront du Brexit, le chef de l'Eurogroupe a estimé "qu'au mieux si nous mettons de côté les émotions et essayons d'atteindre un accord le moins dommageable pour les deux parties, nous pourrons minimiser les dégâts". "Nous pouvons faire de notre mieux pour minimiser les dégâts mais ce sera un pas en arrière et c'est ce dont Boris Johnson devrait commencer à parler", a-t-il insisté.

AFP/VNA/CVN

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