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Le président du Conseil européen, Donald Tusk. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je suis absolument sûr que tous les éléments essentiels du projet seront acceptés par tous", a affirmé M. Tusk lors d'un discours devant l'association des patrons européens Business Europe.
Ce projet de traité, présenté mercredi 28 février par le négociateur en chef de la Commission Michel Barnier, traduit en langage juridique les multiples aspects du départ britannique, programmé pour le 30 mars 2019, sur l'Irlande du Nord, la période de transition, la facture du divorce ou les droits des expatriés.
Ce texte contient des dispositions ayant déjà fait l'objet de compromis entre Londres et Bruxelles. Mais faute d'accord entre les deux parties, d'autres ne reflètent pour l'heure qu'une position de l'UE. M. Tusk, qui a qualifié le Brexit de "grande question, qui pèse sur tout" le reste, doit se rendre à Londres dans la journée pour y déjeuner avec la Première ministre britannique Theresa May.
Cette rencontre doit permettre de préparer le sommet européen des 22 et 23 mars à Bruxelles au cours duquel les 27 adopteront leur position de négociation sur la future relation avec Londres. "Récemment, Londres a définitivement confirmé ses lignes rouges, c'est-à-dire pas d'Union douanière, ni de marché unique", a rappelé M. Tusk jeudi 1er mars.
"Nous entendons ses lignes rouges sans enthousiasme, ni satisfaction. Mais nous devons les traiter sérieusement, avec toutes leurs conséquences. Et une des conséquences négatives possibles de ce type de Brexit est une frontière +dure+ sur l'île d'Irlande", a-t-il prévenu.
La question de l'Irlande est un des points les plus sensibles des négociations. L'UE a prévu un dispositif au cas où les propositions britanniques - qu'elle attend toujours - ne suffiraient pas pour éviter le retour d'une frontière physique "dure" entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande.
Il est prévu que soit mis en place dans ce cas de figure "un espace réglementaire incluant l'Union et le Royaume-Uni", "sans frontières intérieures" et où la libre circulation des biens serait assurée.
Mme May a déjà prévenu qu'elle n'accepterait "jamais" ces dispositions. "Dans quelques heures, je demanderai à Londres si le gouvernement britannique à une meilleure idée", a répondu M. Tusk.