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À deux jours du congrès du Parti conservateur de Theresa May, l'ex-ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, a éreinté vendredi 28 septembre la stratégie sur le Brexit de la Première ministre britannique, proposant comme alternative de négocier un "super-accord" de libre-échange. Dans une tribune publiée dans le quotidien The Telegraph, intitulée Mon plan pour un Brexit meilleur, ce tenant d'un Brexit sans concession démonte point par point le "plan de Chequers" de Theresa May, qui prévoit le maintien d'une relation étroite avec l'UE. "Une humiliation morale et intellectuelle", écrit-il au sujet de cette proposition, sans manquer d'insister sur le fait qu'elle a été rejetée par les dirigeants européens. "Pourquoi les propositions de Chequers sont-elles catastrophiques?", interroge M. Johnson, potentiel challenger de Theresa May. Parce qu'elles "obligeraient le Royaume-Uni à continuer d'accepter les règles, règlementations et taxes de l'UE (...) sans qu'il ait son mot à dire". L'ancien ministre conservateur appelle en conséquence à "jeter à la poubelle" le plan de Chequers, et propose à la place de négocier un "super-accord de libre échange" dans l'esprit de celui signé entre l'UE et le Canada (CETA), une solution soutenue par d'autres Brexiters, comme le député ultra-conservateur Jacob Rees Mogg ou l'ancien ministre du Brexit Davis Davis. Boris Johnson explique qu'il souhaiterait utiliser la période de transition qui succédera au Brexit, prévu le 29 mars 2019, pour négocier et mettre en vigueur un tel accord commercial.
AFP/VNA/CVN