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Des visiteurs dans le téléphérique accédant au Pain de sucre, le 15 août 2020 à Rio de Janeiro, au Brésil. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au pied de la colline du Pain de sucre, la file d'attente pour le téléphérique avançait mercredi 15 septembre sans encombre, la plupart des visiteurs ayant déjà en main leur carnet de vaccination contre le coronavirus ou leur téléphone mobile avec un certificat d'immunisation, a constaté un journaliste de l'AFP-TV.
L'entrée en vigueur du pass sanitaire aurait dû avoir lieu le 1er septembre mais la mairie l'avait repoussée de 15 jours en raison de problèmes techniques dans l'application du ministère de la Santé permettant de montrer ce certificat.
Le pass sanitaire est obligatoire dans les salles de sports, très fréquentées par les cariocas, ou dans les cinémas, théâtres et salles de concerts ou de conférences, mais il n'est pas exigé dans les bars ni dans les restaurants. Les certificats de vaccination de pays étrangers sont aussi acceptés.
"C'est rassurant de savoir que tous les gens qui sont avec nous dans une zone touristique sont vaccinés", a dit Rodrigo Campos, touriste chilien de 38 ans, en visitant le Pain de sucre mercredi matin 15 septembre.
"C'est une bonne stratégie, au Chili, ça a fonctionné, les gens ont commencé à se faire vacciner quand on a commencé à exiger le pass sanitaire", a-t-il ajouté.
Mardi 14 septembre, le maire de Rio, Eduardo Paes a déclaré lors d'une cérémonie officielle que le "passeport vaccinal", comme il est appelé au Brésil, était "important pour que la ville puisse revenir à la normale, que les gens puissent fréquenter à nouveau des lieux publics".
"Nous devons créer des difficultés pour ceux qui ne veulent pas se faire vacciner", avait-il déjà affirmé fin août.
"Événement-test" au Maracana
Le pass sanitaire est déjà en vigueur depuis le 1er septembre à Sao Paulo, la plus grande métropole du pays, qui a, comme Rio, payé un lourd tribut au coronavirus.
Des piétons masqués dans une rue commerçante de Sao Paulo, le 5 août 2020 au Brésil. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ça ne sert à rien d'obliger les gens, il faut leur faire comprendre qu'ils ont un rôle à jouer dans la société", a estimé pour sa part Hélio Gomes, enseignant de 51 ans, au pied du Pain de sucre.
La population du Brésil adhère dans sa très grande majorité à la vaccination.
Mercredi soir, le mythique stade Maracana de Rio va recevoir 20.000 spectateurs pour le match de quarts de finale de la Coupe du Brésil entre le club carioca Flamengo et Gremio, dans une enceinte comportant 78.000 places.
Cet "événement-test" doit permettre d'évaluer la possibilité de retour du public dans les enceintes sportives. Tous les supporters ont dû présenter leur certificat de vaccination pour obtenir les billets.
La présence du public a été confirmée mercredi, quelques heures avant le match, après le rejet d'un recours judiciaire de l'équipe de Gremio.
La ville de Rio déplore près de 30.000 morts du COVID-19, avec un taux de mortalité très élevé de 439 pour 100.000, largement supérieur à la moyenne nationale (280).
Le Brésil est, avec près de 580.000 morts, le 2e pays le plus endeuillé par l'épidémie de COVID-19, après les États-Unis.
AFP/VNA/CVN