>>Coronavirus : premier décès aux États-Unis
>>Coronavirus : niveau de menace maximum pour l'OMS
Une employée de pharmacie devant un stock de masques de protection à Sao Paulo (Brésil) le 27 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le pouvoir de Dieu contre le coronavirus. Venez parce qu'il y aura une onction avec de l'huile consacrée pendant le jeûne pour immuniser contre tout épidémie, virus ou maladie", a écrit sur les réseaux sociaux la Cathédrale globale de l'Esprit saint, de Porto Alegre (Sud du Brésil).
Alertés par de nombreux appels, les policiers se sont rendus sur le site du culte dimanche 1er mars, mais "à ce moment-là aucun type de délit n'a été identifié", a dit la commissaire Laura Lopes, en charge de l'affaire.
"Quand ils ont divulgué cette brochure, nous avons ouvert une enquête pour vérifier ce qu'ils disent vraiment aux fidèles et s'ils diffusent des remèdes ou des vaccinations contre les maladies", a-t-elle ajouté.
Des représentants de cette Église et quelques fidèles ont été convoqués pour être interrogés à ce sujet, a-t-elle précisé.
L'enquête vise à déterminer si les dirigeants religieux ont commis le délit de "charlatanisme" qui, selon la loi brésilienne, consiste à "inculquer ou annoncer la guérison par des moyens secrets ou infaillibles". Il est puni d'une an de prison.
"À aucun moment [la brochure] ne promet que l'huile guérit le coronavirus, à aucun moment elle ne dit que nous vendrons cette huile", s'est défendu mardi le leader de l'église, le prédicateur Silvio Ribeiro, lors d'une conférence de presse. Il a également affirmé orienter ses fidèles malades vers la médecine "depuis 27 ans".
"Je demande pardon. Notre intention avec cette brochure était d'apporter la foi, l'espérance et l'amour à tout le monde, rien d'autre", a-t-il avancé.
Lors du dernier recensement officiel, en 2010, 22,2% des Brésiliens s'étaient déclarés évangéliques, mais des enquêtes d'opinion récentes laissent penser que cette proportion a pu atteindre les 30% durant les dix dernières années.
Deux cas confirmés du nouveau coronavirus ont été recensés au Brésil depuis le début de l'épidémie, deux hommes revenus d'Italie à Sao Paulo, et 488 cas "suspects" sont sous surveillance.
Selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi à 17h00 GMT, l'épidémie de COVID-19 a suscité plus de 92.723 cas, pour 3.155 décès, dans 78 pays et territoires dans le monde.