"Avec ses belles plages et son linéaire côtier plat, le Centre dispose de sérieux atouts pour développer des cités touristiques littorales", estime Lê Canh Duong, directeur adjoint du Centre de promotion des investissements de Ðà Nang (Centre).
De nombreuses localités de cette région ont su profiter de leurs potentialités maritimes pour inciter les investisseurs nationaux comme étrangers à injecter des capitaux dans les infrastructures touristiques, les zones urbaines..., en vue de créer des agglomérations urbaines littorales. Un exemple typique : la ville de Ðà Nang a coopéré avec la province voisine de Quang Nam pour aménager la route littorale Son Trà - Ðiên Ngoc - Hôi An, longue d'une cinquantaine de kilomètres. Cet axe a créé un grand élan pour attirer les investissements dans ces 2 localités, où les complexes touristiques poussent maintenant comme des champignons, de la presqu'île de Son Trà (Ðà Nang) jusqu'à la plage de Cua Ðai (Quang Nam).
Selon Lê Canh Duong, ces dernières années, les investissements, surtout les investissements directs étrangers, injectés dans les projets immobiliers et d'infrastructures touristiques ont représenté plus de 80% du total des investissements dans la ville de Ðà Nang. On peut citer notamment la zone urbano-technologique du groupe national FPT, de près d'un milliard de dollars, le complexe multifonctionnel de l'arrondissement de Son Trà et le terrain de golf du quartier de Hoà Hai, de plusieurs centaines de millions de dollars, du groupe VinaCapital.
De plus, d'autres entreprises renommées figurent dans la liste des investisseurs dans le parc immobilier touristique littoral de Ðà Nang : groupe Indochina Land (résidences Hyatt Regency, 60 millions de dollars), Furama (quartier Furama Villas, 200 millions), Groupe d'investissement Sài Gòn (projet Le Méridien, 110 millions)...
D'après M. Duong, la plupart de ces projets touristiques sont des complexes multifonctionnels comprenant hôtels de grand standing, villas et appartements locatifs. C'est ce modèle qui a permis la création d'une chaîne de centres urbains touristiques de bord de mer, qui va de la presqu'île de Son Trà de Ðà Nang jusqu'à la province de Quang Nam. Sans compter que ces projets ont entraîné dans leur sillage le développement de toutes sortes d'infrastructures.
Selon un rapport du groupe Savills Vietnam, Ðà Nang compte actuellement 7 projets de 1.400 appartements à vendre et 6 autres de 527 villas. Le prix de vente de ces dernières oscille entre 485.000 et 2,5 millions de dollars. Selon les prévisions, 19 nouveaux projets, d'environ 8.600 appartements, et 13 autres, de 650 villas, verront le jour ces 5 prochaines années dans cette ville, essentiellement dans les arrondissements de Son Trà, Hai Châu, Thanh Khê et Ngu Hành Son.
Réveiller la zone littorale de Ðà Nang
L'inauguration du pont de Thuân Phuoc et la mise en chantier en même temps du pont de Rông rendent la ville de Ðà Nang d'autant plus attrayante auprès des investisseurs.
En ce moment, la sarl Deawon Cantavil (du groupe sud-coréen Deawon) investit 250 millions de dollars dans la construction de la cité urbaine de Ða Phuoc, à l'extrémité du pont de Thuân Phuoc. D'une superficie de 210 ha, ce projet - appelé D.City - sera un complexe comprenant un "resort", un terrain de golf de 18 trous, un hôtel à nombreux étages, un quartier résidentiel de 33 étages avec 8.500 appartements, une école internationale, des villas... Selon Kim Yong Moo, directeur de gestion du projet, "la récente ouverture au trafic du pont de Thuân Phuoc est une bonne nouvelle pour D.City, car le nombre de personnes qui connaîtront D.City augmentera. Et, plus important, le pont de Thuân Phuoc jouera le rôle de levier pour attirer davantage d'investisseurs dans la ville de Ðà Nang, qui pourront s'intéresser à D.City".
C'est sur la rive orientale du fleuve Hàn que se trouve le projet Olalani Riverside Towers, de la compagnie My Phúc. Un ouvrage de grande envergure doté de 3 tours jumelles, chacune de 26 à 37 étages, avec environ 2.500 appartements de grand standing, de 110 à 191 m², conformes aux normes d'un 5 étoiles. Sans oublier un parking en sous-sol, un supermarché, un centre commercial, des bureaux, un jardin public et un quai pour les bateaux de plaisance. Aux yeux de Huynh Thi Ánh Hoa, directrice de la compagnie My Phúc, l'ouverture du pont de Thuân Phuoc constituera une très grande force motrice pour le succès futur d'Olalani Riverside Towers.
En outre, le rôle de ces 2 ponts se fait sentir sur une série d'autres projets qui s'égrènent depuis le tunnel routier de Hai Vân (reliant Huê à Ðà Nang) jusqu'à Hôi An (province de Quang Nam) comme le Son Trà Resort & Spa, les villas de luxe Nam Long, l'hôtel Hoàng Trà, l'Olalani Resort, le Silver Shores Hoàng Ðat… Ce que les investisseurs espèrent le plus, c'est un partenariat entre 3 localités du Centre que sont Huê, Ðà Nang et Quang Nam. Et, plus important, la stratégie de développement touristique "Trois localités - une destination" prend forme progressivement.
Pour Ðàm Quang Tuân, président de l'Association des investisseurs de la ville de Ðà Nang, les ponts de Thuân Phuoc et de Rông créeront une connexion entre les 2 rives du fleuve Hàn, ou plus loin entre les sites touristiques de toute la région. De plus, un nouveau pont - Trân Thi Ly - y sera prochainement construit. Une nouvelle preuve de la détermination des autorités municipales de perfectionner les infrastructures, dans le but d'attirer plus d'investissements, nationaux et étrangers, à Ðà Nang.
Farniente et culture, le cocktail gagnant de Quang Nam
Sur le plan économique, Quang Nam n'est rien comparé à Ðà Nang. Mais cette province du Centre a su se développer en se basant sur ses propres potentialités, qui sont nombreuses.
La localité a coopéré avec Ðà Nang pour prolonger la route littorale de Ðà Nang à la cité de Hôi An, prélude d'une nouvelle vague d'investissement dans les services touristiques, avec une série de projets de complexes haut de gamme. Parmi les plus importants : The Nam Hai, les villas de luxe du groupe Indochina Land, les résidences de VinaCapital, le Palm Garden Resort, le Golden Sand Resort & Spa... Ces projets ont entraîné l'apparition d'un chapelet d'agglomérations urbaines littorales, depuis la plage Bac Hà My jusqu'à la ville de Hôi An.
Le plus important atout de cette localité est sans conteste la conjugaison entre mer et patrimoines culturels mondiaux que sont la vieille cité de Hôi An et le sanctuaire Cham de My Son. Grâce à quoi, Quang Nam a attiré beaucoup de projets d'investissement dans l'immobilier et les infrastructures touristiques littorales, depuis la zone limitrophe avec Ðà Nang jusqu'au district de Núi Thành.
Pour dynamiser ce potentiel, le Comité populaire provincial vient de mettre en chantier le pont de Cua Ðai, sur la route littorale Hôi An - Chu Lai où de grands investisseurs étrangers déploient des projets de cités urbaines côtières, d'un montant total estimé à des dizaines de milliards de dollars. Pour leur créer les meilleures conditions, les autorités provinciales de Quang Nam ont récemment élaboré un plan d'expropriation à grande échelle.
Une vague d'investissement est forte, alors que le marché immobilier reste calme, les investisseurs s'en inquiètent-ils ? Sur ce point, Nguyên Canh Son, directeur général de la Compagnie hôtelière et touristique Thiên Thai, maître d'ouvrage du Furama Villas à Son Trà - Ðiên Ngoc, ne se fait guère de souci : "Le modèle de villas de villégiature est un produit particulier pour un marché spécial. Aussi l'élaboration d'une stratégie commerciale pour ce type de produit immobilier ne s'avère-t-elle pas trop difficile".
Résidence secondaire : les Hanoïens huppés choisissent Ðà Nang
* D'après Mario Lotti, directeur du projet Hyatt Regency, 63% des acheteurs de ses appartements de grand standing viennent de Hanoi.
* Aux yeux de Peter Ryder, directeur exécutif d'Indochina Land, maître d'ouvrage du projet Hyatt Regency, les appartements et villas de bord de mer à Ðà Nang se vendent bien puisque situés au coeur d'une région pleine de potentialités. Selon une enquête de Savills, 60-70% des acheteurs d'appartements et de villas à Ðà Nang sont Hanoïens. Les autres viennent de Hô Chi Minh-Ville ou sont des étrangers, tandis que les locaux restent très minoritaires.
Hông Nga/CVN
(28/08/2010)