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Christopher Coutanceau, le chef triplement étoilé de La Rochelle, avait relancé en novembre son dispositif de vente à emporter. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Frappée de plein fouet" par la crise sanitaire, la restauration a pu "limiter les dégâts grâce à la vente à emporter", constate NPD Group, spécialiste des études de marché, dans son bilan de la restauration hors domicile (RHD) hexagonale pour 2020.
L'activité du secteur, qui en 2019 représentait 57 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France, s'est contractée de 38% pour tomber à 35,6 milliards d'euros, avec une chute de fréquentation évaluée à 35%.
Dans ce contexte particulièrement difficile, la restauration rapide a vu l'an dernier croître sa fréquentation, en attirant 43% des visites de consommateurs, contre 36% l'année précédente. Seule à "progresser dans ce marché fragilisé", elle a gagné ces 7 points de part de marché "au détriment de la restauration à table, des cantines d'entreprise et de la restauration de loisirs et de transports".
Et alors que la restauration à table perdait la moitié de sa fréquentation et de son chiffre d'affaires en 2020, la restauration rapide, soutenue par la vente à emporter, a mieux résisté, ne perdant qu'un quart de sa valeur et de ses visites.
Grâce au "coup d'accélérateur" donné par la crise sanitaire, la vente à emporter "a doublé ses parts de marché", passant de 15% de la restauration à table en 2019 à 30% en 2020, et permettant "à de nombreux établissements de limiter leurs pertes", commente Maria Bertoch, experte du secteur chez The NPD Group.
AFP/VNA/CVN