Bon signe pour le secteur aquatique

«Malgré les difficultés, les exportations de produits aquatiques de ces 9 derniers mois se sont élevées à 4,7 milliards de dollars, ce qui permet au secteur aquatique de considérer que l’objectif annuel de 6,5 milliards avec optimisme», a indiqué Truong Dinh Hoè, secrétaire général de l’Association de transformation et d’exportation de produits aquatiques du Vietnam (VASEP).

Le secteur aquatique s’attend à 1,84 milliard de dollars d’exportations lors du 3e trimestre, soit une croissance de 17% sur le précédent trimestre. «Trois raisons nous font penser que nous atteindrons notre objectif annuel : la tendance de la demande sur nos marchés est à la hausse, les politiques et plans de réforme engagés par nos entreprises vont porter leurs fruits dans les prochains mois, et les politiques macroéconomiques du gouvernement donnent confiance à nos entreprises», a indiqué Truong Dinh Hoe.

Toutefois, le secteur aquatique fait face toujours à de grands problèmes en termes de financement, de marché et de barrières au commerce, notamment pour les crevette et poisson tra (pangasius).

Contrôle la qualité des crevettes.

Avec 27% des exportations, le Japon demeure le premier consommateur de crevettes vietnamiennes, mais est aussi celui le plus exigeant. Ces deux dernières années, les entreprises vietnamiennes subissent dans de pénibles conditions les normes japonaises de taux résiduel d’antibiotiques. Ainsi, dernièrement encore, le Japon a intensifié les contrôles sur l’ethoxyquine dans les crevettes vietnamiennes en imposant un taux maximum de 0,01 ppm alors que la norme du Comité du Codex sur l’hygiène alimentaire est de 0,5 ppm... Cette réglementation est considérée comme un important obstacle aux exportations de crevettes vietnamiennes sur ce marché.

Sur ce point, M. Hoè a souligné que le ministère l’Industrie et du Commerce devrait recommander aux organismes japonais d’appliquer une réglementation similaire à celle de l’Union européenne ou des États-Unis. Il doit également soutenir les entreprises domestiques qui contestent cette barrière technique devant l’Organisation mondiale du commerce.

Parallèlement, le marché du pangasius recèle de nombreux facteurs d’instabilité, d’abord en raison d’une forte concurrence domestique du fait que beaucoup d’entreprises vietnamiennes sont dans ce segment, mais aussi de celle croissante de pays de la région comme la Thaïlande et l’Indonésie qui ont augmenté leurs exportations sur plusieurs marchés traditionnels du Vietnam.

Des mesures pour un développement durable

«Des programmes de promotion vont être organisés ce second semestre pour aider les entreprises à développer leurs débouchés, notamment ceux de forts potentiels tels que Hong Kong (Chine), République de Corée, Malaisie et Australie», a indiqué le ministre de l’Industrie et du Commerce, Vu Huy Hoàng. Le ministère procèdera à de plus fréquentes analyses des grands marchés afin de disposer plus rapidement de prévisions d’évolution afin que les entreprises est plus de temps pour réagir. Le ministère va coopérer avec son homologue des Finances afin qu’elles aient un meilleur accès aux crédits préférentiels, ainsi que pour simplifier les procédures douanières au soutien des exportations et, donc, de la production domestique. Régler les difficultés et promouvoir les exportations du secteur aquatique demeurent parmi les tâches prioritaires du ministère de l’Industrie et du Commerce dans le cadre de son programme de soutien des entreprises.

Récolte de poisson tra d'un foyer de la province de Dông Thap.
Récolte de poisson tra d'un foyer de la province de Dông Thap.

D’après Jean-Charles Dener, directeur de la compagnie OfcoSourcing - importateur et distributeur de poisson tra vietnamien en Europe, il faut éviter en tout état de cause les actes de concurrence déloyale, notamment par les prix. Les conséquences seraient trop importantes, parce que les importateurs en profiteraient pour faire pression sur les exportateurs et les producteurs.

«D’ici la fin de l’année, si nous maintenons une bonne qualité et si le marché demeure stable, l’objectif de 6,7 milliards de dollars sera à notre portée», a conclu positivement le secrétaire général de la VASEP.

Duy Minh/CVN

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