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Des arbres souffrant de la sécheresse, le 12 juillet près de Masevaux, dans le Haut-Rhin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Assoiffées par la sécheresse qui a encore sévi cet été, les forêts françaises sont également la proie des scolytes, des coléoptères qui, alléchés par les arbres asséchés, creusent des galeries sous l'écorce, empêchant la sève de circuler.
Principales essences touchées par ce double fléau, le sapin et l'épicéa, essentiellement dans les régions Grand-Est et Bourgogne/Franche-Comté. "On est dans une catastrophe sanitaire de grande ampleur. Ca a commencé avec les épicéas, mais on a aussi les sapins qui un an après sèchent et on a maintenant du hêtre et même du chêne dépérissant, suite à la chaleur", explique Nicolas Douzain-Didier, délégué général de la Fédération nationale du Bois (FNB).
"Les scolytes attaquent entre l'écorce et le bois. La seule méthode préventive qui existe, c'est de couper les bois le plus précocement, dès les premiers signes", explique M. Douzain-Didier. Cette méthode permet de "préserver tout le cœur du bois", la partie la mieux valorisée, utilisée dans le bois d'œuvre (construction).
Durant "l'année 2018-2019, deux millions de mètres cubes d'épicéas ont été récoltés en forêt publique, soit le double d'une récolte normale. Parmi ceux-ci, on estime que 60% des arbres sont victimes des scolytes", indique l'ONF dans une note publiée le 30 août.