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La disparition de la compagnie aérienne Aigle Azur va mettre 1.100 personnes sur le marché de l'emploi. |
"Le pavillon français n'est pas au plus beau", résume auprès de l'AFP Jean Hédou, secrétaire général de la fédération FO pour le transport aérien. Il prévoit des difficultés de reclassement pour les personnels d'Aigle Azur et de XL Airways, estimant que "des compagnies aériennes vont en profiter pour pratiquer le dumping social en baissant le coût du travail".
De son côté, la Fédération nationale de l'aviation marchande (Fnam) qui représente l'ensemble de la branche, se veut rassurante, assurant que "tout le monde est prêt à faire un geste". "Les compagnies sont disposées à recruter et des cellules de reclassement devraient être montées d'ici la fin de la semaine prochaine", indique-t-on.
"Les syndicats vont aussi essayer de faire du placement", indique M. Hédou.
La situation ne s'annonce pas égale pour toutes les catégories de personnel. Ainsi, pour Philippe Nègre, vice-président de la section du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) de XL Airways, la situation des 85 pilotes de son ex-compagnie, tout comme celle des anciens d'Aigle Azur, est compliquée.
"Il y a un peu d'espoir pour les copilotes car il y a des besoins", dit-il. "En revanche, il y a un problème avec les commandants de bord parce que les compagnies françaises qui ont besoin de commandants donnent la priorité à leurs propres copilotes. Il n'y a qu'Air France qui pourrait en prendre".
De leur côté, les sections Unac (navigants) des compagnies concernées ont demandé à Air France de s'intéresser au sort des hôtesses et des stewards d'XL Airways et d'Aigle Azur.
M. Nègre espère lui aussi des mesures d'accompagnement. Avec les autres syndicats, il a demandé un rendez-vous au secrétaire d'État aux transports, Jean-Baptiste Djebbari.