>>Monnaies virtuelles : un tour de vis en Chine fait trébucher le bitcoin
>>Le bitcoin, une monnaie virtuelle qui intéresse malgré les risques
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Les jours du bitcoin en Chine sont-ils comptés? Le spectre d'une interdiction pure et simple des monnaies virtuelles par le régime communiste a été avivé par un avertissement solennel diffusé mercredi 13 septembre par l'Association nationale de finance internet (NIFA).
Cette organisation, supervisant en étroit lien avec le gouvernement ce secteur en constante innovation, condamne vertement les "dangers" des crypto-monnaies, ces unités créées à partir de la technologie du "blockchain" et qui s'échangent en ligne sans être régulées par aucun pays.
"Il est bon de noter que les +monnaies virtuelles+ sont de plus en plus l'instrument d'activités criminelles : blanchiment d'argent, trafic de drogues, contrebande et levées de fonds illégales", assène ce texte martial posté en ligne par la NIFA.
Avant de conclure, sentencieux : "il n'existe aucun fondement légal" à l'existence des plateformes où s'échangent les crypto-monnaies.
Même si cet avertissement n'émane pas directement d'un régulateur gouvernemental, il a semé l'effroi parmi les investisseurs et fait dégringoler le marché.
Après s'être hissée mardi 12 septembre à 4.350 dollars le bitcoin, la monnaie virtuelle a perdu jusqu'à 17% en l'espace de deux jours, glissant jeudi jusqu'à 3.590 dollars, selon le Bitcoin Price Index.
Sur les plateformes d'échanges chinoises, la saignée est encore plus douloureuse : sur BTC China, après un pic à 27.490 yuans le 12 septembre, le bitcoin est descendu jusqu'à 16.000 yuans jeudi 14 septembre - un effondrement de 36% par rapport à la clôture de mercredi soir 13 septembre.
Parachevant l'atmosphère de débâcle, BTC China, deuxième plateforme en yuans pour le négoce du bitcoin, a annoncé jeudi qu'elle allait bientôt cesser tous les échanges de monnaies virtuelles sur son site.
"Après avoir examiné attentivement l'annonce des régulateurs chinois du 4 septembre, BTC China Exchange cessera tous ses échanges le 30 septembre", a-t-elle indiqué sur son compte Twitter.
Début septembre, la banque centrale chinoise (PBOC) avait en effet dévoilé un drastique tour de vis réglementaire, interdisant toute nouvelle émission de monnaies cryptographiques dans le cadre d'une levée de fonds par une entreprise.
Dans le même temps, la PBOC sommait les plateformes de cesser la conversion de ces unités en devises sonnantes et trébuchantes : un coup de semonce qui avait fait chuter le cours du bitcoin en dollars de quelque 10% en l'espace d'un jour.
Les durcissements réglementaires chinois tendent à faire boire la tasse aux cours mondiaux car les deux principales plateformes fonctionnant en yuans (BTC China et Okcoin) représentent environ 22% des échanges mondiaux de bitcoins, selon le site internet de référence https://bitcoinity.org.