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Joe Biden prend la parole le 29 avril à Duluth en Géorgie. |
Joe Biden prend la parole le 29 avril à Duluth en Géorgie. Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette décision, très attendue dans le camp démocrate, lui permet un peu plus de 100 jours après son arrivée au pouvoir de marquer enfin la rupture avec Donald Trump, qui avait fixé un plafond historiquement bas de 15.000 personnes.
Pour l'année prochaine, le locataire de la Maison Blanche a fixé un seuil de 125.000 réfugiés, tout en soulignant que cet objectif, comme celui de l'année en cours, serait difficile à atteindre en raison du besoin de "reconstruire" le programme d'admission de réfugiés.
"Nous travaillons d'arrache-pied pour réparer les dégâts des quatre dernières années", a-t-il assuré dans un communiqué.
Ce programme ne concerne que des réfugiés sélectionnés par les agences de sécurité et de renseignement américains dans les camps de l'ONU à travers le monde pour être réinstallés aux États-Unis, essentiellement parmi les plus vulnérables.
Si le président démocrate insiste sur le fait que sa décision efface le chiffre qui avait été fixé par son prédécesseur et "ne reflétait pas les valeurs de l'Amérique", il n'évoque pas l'imbroglio de ces dernières semaines.
Cacophonie
Évoquant, début février, les "80 millions de déplacés qui souffrent dans le monde", M. Biden avait annoncé, comme il s'y était engagé en campagne, son intention de multiplier par huit le nombre de réfugiés qui pourraient être admis aux États-Unis.
Mais, à la surprise générale, il avait choisi, mi-avril, de conserver temporairement le plafond fixé par son prédécesseur républicain.
La communication particulièrement cacophonique de la Maison Blanche dans les jours suivants avait contribué à alimenter les critiques.
La députée Alexandria Ocasio-Cortez, figure de l'aile gauche du parti, avait dénoncé un choix "absolument inacceptable".
Le président démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Bob Menendez, qui avait dit haut et fort son mécontentement a salué l'annonce de lundi 3 mai, y voyant "une étape importante" afin de protéger la "tradition" américaine de protection des réfugiés.
Le chiffre de 15.000 réfugiés avait été annoncé près d'un mois avant la présidentielle de novembre 2020 perdue par Donald Trump. Le milliardaire avait fait de la lutte contre l'immigration - légale comme illégale - un des marqueurs de sa présidence.
Sous le mandat de son prédécesseur, le démocrate Barack Obama, 100.000 personnes étaient accueillies chaque année en moyenne.
"Ouvrir nos portes à ceux qui ont besoin d'un refuge fait partie de notre ADN en tant que pays", a souligné le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
"Et il est dans notre intérêt national de traiter les individus qui sont candidats à ces programmes de manière équitable, avec dignité et respect", a ajouté le secrétaire d'État.
AFP/VNA/CVN