Belgique: un homme arrêté après avoir tenté de foncer dans la foule

Un homme a été arrêté jeudi 23 mars après avoir tenté de foncer dans la foule sur la principale artère commerçante d'Anvers avec un véhicule immatriculé en France, a annoncé la police belge.

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Des policiers à Sint-Michielskaai à Anvers où des policiers ont arrêté un Français qui a tenté de foncer dans la foule le 23 mars 2017.
Photo : AFP/VNA/CVN

La capitale de la Flandre (Nord de la Belgique) a été placée en "vigilance renforcée".
"Le véhicule roulait à grande vitesse sur le Meir (l'artère), donc les gens devaient sauter sur le côté", a déclaré le chef de corps de la police d'Anvers, Serge Muyters, lors d'un point de presse. Son conducteur, "un homme d'origine nord-africaine" qui portait une "tenue de camouflage", a été arrêté à l'issue d'une course-poursuite dans le centre de la ville, a-t-il précisé.
Cet incident, décrit par le maire d'Anvers, Bart De Wever comme un "possible attentat terroriste" selon l'agence Belga, intervient au lendemain d'un attentat à Londres revendiqué par l'État islamique (EI), dans lequel trois personnes sont mortes dont deux fauchées par un véhicule 4x4.
M. Muyters n'a pas fait état de blessés. Le parquet fédéral belge, en charge des affaire terroristes, a été saisi de l'enquête.
Des militaires, déployés dans les sites sensibles en Belgique où le niveau d'alerte antiterroriste est à 3 sur un niveau de 4, ont "immédiatement" tenté d'arrêter la voiture, mais celle-ci a refusé d'obtempérer et a poursuivi sa course en brûlant un feu rouge, a-t-il raconté.
Le véhicule sera finalement "intercepté" sur le quai des bords de l'Escaut après avoir emprunté des rues du coeur historique et en partie piétonnier d'Anvers, a expliqué M. Muyters.
Le gouvernement "reste mobilisé"
"La vigilance est actuellement renforcée à Anvers, ce qui veut dire qu'il y a davantage de surveillance policière dans les endroits où il y a beaucoup de personnes", a-t-il ajouté.
Sur Twitter, le bourgmestre (maire) d'Anvers, Bart De Wever, a "remercié au nom des Anversois les militaires qui sont intervenus, les services de police et l'équipe d'intervention rapide". Le Premier ministre belge Charles Michel a assuré que son gouvernement "reste mobilisé".
L'incident à Anvers s'est déroulé au lendemain de l'attentat de Londres et du premier anniversaire des attentats du métro et de l'aéroport de Bruxelles, au cours desquels 32 personnes avaient été tuées.
Depuis les attentats de Paris, puis ceux de Bruxelles, la Belgique reste au "niveau 3 de menace", sur une échelle de 4, ce qui signifie qu'elle reste "possible et vraisemblable".
Il ne se passe guère de semaine sans opérations et descentes de police. Et des militaires continuent de patrouiller dans les grandes villes du pays et à sécuriser les sites sensibles.
Anvers, le seconde plus grande ville de Belgique et deuxième port européen, derrière Rotterdam, accueille une importante communauté d'origine immigrée de confession musulmane, ainsi qu'une communauté juive orthodoxe, particulièrement active dans le secteur diamantaire, dont la ville est l'une des capitales mondiales.
Le Meir est l'une des artères commerçantes les plus fréquentées de Belgique, et attire nombre de touristes venant des Pays-Bas tout proches.
Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, s'était inquiété début mars d'une "évolution de la menace". "Nous restons vigilants à ce qu'il se passe sur notre territoire et dans le monde, parce que le terrorisme ne connaît pas de frontière", avait déclaré à l'AFP M. Jambon.
Aujourd'hui, l'organisation Etat islamique (EI), qui a revendiqué l'attentat de Londres mercredi 22 mars, "inspire les gens pour qu'ils contribuent au jihad. C'est Nice, Berlin, Jérusalem, c'est le type avec la machette qui a attaqué deux femmes policières à Charleroi (Sud de la Belgique)", avait dit M. Jambon à l'AFP.


AFP/VNA/CVN

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