Le ministre du Plan et de l'Investissement, Vo Hông Phuc, a insisté sur le fait qu'en dépit des impacts négatifs de la crise financière et de la récession économique mondiales, le Vietnam a atteint, avec ses propres efforts et grâce aux soutiens de la communauté internationale dont les contributions précieuses des bailleurs de fonds, "des acquis importants et très encourageants". Parmi eux : redressement de l'économie nationale, croissance assez élevée, bien-être social préservé.... Le ministre a encore souligné que cette année, le pays devrait enregistrer une croissance de 6,7%, contre 7% pour la période 2006-2010, le revenu per capita s'est élevé à près de 1.160 dollars, et qu'il avait atteint la plupart de ses Objectifs du Millénaire pour le Développement. M. Phuc a aussi pointé du doigt certaines faiblesses du pays, en tête des infrastructures insuffisantes et une faible compétitivité.
Co-présidant cette conférence, Victoria Kwakwa, directrice de la BM au Vietnam, a jugé que le Vietnam devrait surmonter certains nouveaux défis au moment où il devient une nation à revenu moyen. Selon elle, pour un développement durable, le Vietnam se doit d'"accroître sa compétitivité" en se basant sur l'augmentation du rendement du travail, de la créativité et de l'efficacité du commerce, de l'investissement.
Lors de la conférence, en dehors des aspects macroéconomiques, les délégués discutent des opportunités et défis qui se présentent au Vietnam dans la conjoncture actuelle, de l'administration publique, de la transparence et de l'efficacité des activités du secteur public, de la lutte contre la corruption, de la compétitivité nationale... En particulier, le gouvernement vietnamien et les bailleurs de fonds étudient les priorités en matière de développement durable, de protection de l'environnement et de capacité financière pour faire face au changement climatique. Et aussi les relations de partenariat lorsque le Vietnam accèdera au statut de pays à moyen revenu. En particulier, les bailleurs de fonds s'engagent à continuer d'accorder des assistances au processus de développement socio-économique du pays.
Au nom du gouvernement vietnamien, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Pham Gia Khiêm a souligné que si le Vietnam était sorti de la liste des nations à faible revenu, il n'en demeurait pas moins "un pays pauvre". Dans les temps qui viennent, selon lui, de pair avec les ressources intrinsèques, les aides publiques au développement (ADP) "continueraient d'être une source de capitaux importante". Pour la période 2011-2015, le Vietnam nécessitera environ 30 milliards de dollars d'APD, a informé M. Khiêm. Il a affirmé que son pays faisait grand cas de chacune des APD et qu'il appliquerait tous ses engagements. Le gouvernement devra s'efforcer d'accroître l'efficacité de l'utilisation de ces sources de fonds.
Ces 17 dernières années, les bailleurs de fonds ont accordé au Vietnam plus de 56 milliards de dollars d'APD, qui ont financé de nombreux projets dans les infrastructures, la santé publique, l'éducation, la protection de l'environnement, le développement rural et, surtout, la lutte contre la pauvreté.
Le vice-Premier ministre a souhaité que le Vietnam continue de recevoir les assistances précieuses de la communauté des bailleurs de fonds, pour mener à bien sa stratégie décennale (2010-2020) de développement socio-économique et son plan de développement socio-économique 2011-2015.
Phuong Mai/CVN