France
Baccalauréat 2023 : les résultats dévoilés, un "petit tassement" des admis

Admis, en rattrapage ou recalé ? Les 718.723 candidats au baccalauréat 2023 découvrent mardi 4 juillet leurs résultats, et le gouvernement a déjà annoncé un léger recul des admissions, se félicitant d'un regain de "sélectivité".

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Dans quelques heures, les 718.723 candidats au baccalauréat doivent découvrir leurs résultats, dénouement d'une session 2023 qui a révélé les limites de la réforme du bac. 
Photo : AFP/VNA/CVN

"On est à 84,9% d'admis au bac toutes série confondues (à l'issue des principales épreuves), contre 86,1% l'année dernière", a déclaré mardi 4 juillet sur RTL le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye.

"C'est donc un léger tassement" pour la deuxième année consécutive, a-t-il souligné, rappelant toutefois que ce taux augmenterait un peu avec les épreuves de rattrapage.

"On dit : +On donne le bac à tout le monde+, ce n'est pas si vrai que cela, a commenté M. Ndiaye. Le bac retrouve finalement une sélectivité qu'il avait pu perdre ces dernière années".

À partir de 08h00 dans certaines académies (Aix-Marseille), mais principalement à compter de 10h00 (Académies de Paris, Créteil, Versailles), et 10h30 (Amiens, Besançon, Corse, Dijon ou encore Strasbourg), les lycéens de terminale des filières générale, technologique et professionnelle pourront consulter leurs résultats en ligne ou sur des panneaux d'affichage dans la cour de leur établissement.

Lola, 18 ans, élève de terminale à Paris ne va "pas regarder les résultats sur Internet". "Je préfère aller voir l'affichage dans mon lycée avec mes amis, c'est beaucoup plus sympa et surtout bien plus symbolique d'y aller tous ensemble", confie-t-elle.

"Il y a eu beaucoup de solidarité entre nous cette année car le programme était dense. On va donc fêter ces résultats !", se réjouit la lycéenne, aux spécialités sciences économiques et sociales (SES) et humanité littérature philosophie (HLP).

Cette édition 2023 a lancé le nouveau baccalauréat qui, pour la première fois depuis la réforme de 2019 est entré pleinement en œuvre cette année. Les élèves de terminale ont passé au mois de mars deux épreuves de spécialité, les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale et qui comptent à elles seules pour un tiers des résultats du bac.

Ces épreuves de spécialité ont ainsi pu être prises en compte dans la plateforme d'admission post-bac, Parcoursup.

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau (gauche), visite le siège de Parcoursup à Toulouse, dans le Sud-Ouest de la France, le 12 juin. 
Photo : AFP/VNA/CVN

La note du bac repose à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves dites terminales: le français écrit et oral, passé en classe de première, les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral, passés en terminale.

Le baccalauréat reste le sésame nécessaire pour entamer des études supérieures. Mais beaucoup de lycéens connaissent déjà leur orientation pour l'an prochain, car Parcoursup donne ses réponses aux futurs étudiants depuis le 1er juin.

"Je sais que j'ai mon bac"

Les notes des épreuves de spécialité ont été annoncées en avril, incitant aussi les élèves à calculer leur moyenne (presque) finale et donc à relâcher la pression. Nombreux sont les lycéens à avoir délaissé les salles de classe au printemps, faisant grincer quelques dents au sein de l'éducation nationale.

"Je vais au lycée voir mes résultats mais après avoir fait mes calculs, je sais que j'ai mon bac, donc pas vraiment d'appréhension, reconnaît Zoé, 18 ans, en terminale dans un lycée parisien. Le suspense repose sur la mention. J'ai hâte de savoir si j'ai décroché la mention très bien".

Le ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye, à la sortie de l'Élysée, le 16 mai à Paris. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Les syndicats réclament ainsi au ministre de l’Éducation des aménagements pour tenter de remédier à un absentéisme contre lequel des opposants au bac nouvelle formule avaient en vain mis en garde.

Le ministre lui-même a récemment admis que la formule actuelle du baccalauréat "ne convient pas". "On a absolument besoin de changer les choses", a-t-il concédé.

Afin d'apporter des solutions concrètes "avant la rentrée", Pap Ndiaye a chargé un ancien recteur, William Marois, d'une mission à ce sujet.

Cette année, le candidat le plus jeune est âgé de 12 ans (bac général et technologique, dans l'Académie de Versailles) et le plus âgé à 76 ans (bac général et technologique, dans l'Académie de Bordeaux).

AFP/VNA/CVN

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