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Vaccination contre le COVID-19 à des habitants de Damas, en Syrie, le 13 décembre. |
Vaccination contre le COVID-19 à des habitants de Damas, en Syrie, le 13 décembre. |
"Aucun pays, aucun pays ne pourra se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel et les rappels ne sont pas un feu vert pour célébrer comme on l'avait prévu", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, lors d'un point de presse à Genève, à quelques jours de Noël. "Des programmes de rappel sans discernement ont toutes les chances de prolonger la pandémie, plutôt que d'y mettre fin, en détournant les doses disponibles vers les pays qui ont déjà des taux de vaccination élevés, offrant ainsi au virus plus de possibilités de se répandre et de muter", a souligné Tedros Adhanom Ghebreyesus.
"Il est important de se souvenir que la très grande majorité des hospitalisations et des morts sont des gens qui ne sont pas vaccinés pas des gens qui n'ont pas eu de dose de rappel", a-t-il insisté, ajoutant : "Et il nous faut être très clair" sur le fait que "les vaccins restent efficaces contre les variants Delta comme Omicron".
Selon le comité des experts de l'OMS en matière de politique vaccinale (SAGE), au moins 126 pays ont déjà donné des instructions en vue de l'injection d'une dose de rappel ou d'une vaccination supplémentaire (des enfants par exemple) et 120 d'entre eux ont déjà entamé les campagnes en ce sens. En grande majorité des pays riches ou à revenu moyen alors qu’"aucun pays pauvre n'a encore introduit de programme de rappel", souligne SAGE dans un communiqué diffusé mercredi 22 décembre après-midi.
Prendre ses responsabilités
"Les efforts d'immunisation doivent continuer à porter sur la réduction (du nombre) des morts et des cas les plus graves et de protéger le système de santé", souligne SAGE dans ses conclusions. "Les mesures de santé publique et sociales restent une composante essentielle dans la stratégie de prévention du COVID-19, en particulier au regard du variant Omicron", insistent ces spécialistes, comme l'a fait pendant la conférence de presse la docteure Maria Van Kerkhove, chargée de la gestion de cette pandémie au sein de l'OMS.
Elle a insisté sur la nécessité pour tout un chacun de prendre ses responsabilités afin d'éviter que le virus ne continue de circuler, tout en reconnaissant que c'était difficile. "Nous avons demandé aux gens d'être prudents, nous avons demandé aux gouvernements d'être prudents", a-t-elle dit. "J'espère qu'un plus grand nombre de personnes étudient sérieusement ce qu'elles doivent faire dans le contexte dans lequel elles vivent et prennent les bonnes décisions pour elles", a-t-elle souligné, précisant qu'elle-même avait changé ses plans pour les fêtes à venir.
La docteure Van Kerkhove a par ailleurs rappelé que l'on n'avait pas encore assez de données pour conclure que le variant Omicron provoque réellement des formes moins graves du COVID-19, comme certaines études semblent le montrer. "Nous n'avons pas le tableau complet et il est trop tôt pour conclure qu'Omicron est plus bénin que Delta ou plus grave que Delta", a-t-elle dit.
Selon le comité des experts de l'OMS en matière de politique vaccinale (SAGE), au moins 126 pays ont déjà donné des instructions en vue de l'injection d'une dose de rappel ou d'une vaccination supplémentaire (des enfants par exemple) et 120 d'entre eux ont déjà entamé les campagnes en ce sens. En grande majorité des pays riches ou à revenu moyen alors qu’"aucun pays pauvre n'a encore introduit de programme de rappel", souligne SAGE dans un communiqué diffusé mercredi 22 décembre après-midi.
AFP/VNA/CVN