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Le gouverneur de l'État d'Ondo, Oluwarotimi Akeredolu (3e à gauche) sur les lieux d'une attaque par des hommes armés à l'église catholique St Francis, le 5 juin à Owo, au Nigeria. |
L'attaque s'est produite pendant la célébration de la Pentecôte à l'église catholique St Francis de la ville d'Owo, dans l'État d'Ondo, habituellement épargné par les jihadistes et les bandes criminelles actifs dans d'autres régions du pays.
Lundi matin 6 juin, d'immenses tâches de sang maculaient toujours le carrelage de l'église, ses murs et bancs en bois, témoignant de la violence de ce massacre, selon un journaliste de l'AFP sur place. Des restes humains jonchaient encore le sol.
Selon les premières investigations de la police, des hommes armés ont envahi l'église en fin de matinée avec des armes et vraisemblablement des explosifs.
Les enquêteurs ont ensuite retrouvé sur les lieux du massacre des balles de kalashnikov, et des fragments d'engins explosifs improvisés (IED), selon un communiqué de la police publié lundi soir 6 juin sur Twitter.
Trois engins explosifs improvisés non explosés ont aussi été retrouvés.
"Déguisés en fidèles"
"Certains des hommes armés s'étaient déguisés en fidèles", a précisé la police, ajoutant que d'autres assaillants s'étaient positionnés autour de l'église tirant sur l'édifice depuis différentes directions.
Une quarantaine de blessés sont actuellement soignés dans plusieurs centres médicaux de la ville. Le vice-président du Nigeria est arrivé en début d'après-midi à Owo, pour leur rendre visite.
Carte du Nigeria localisant Owo, dans l'État d'Ondo. |
Aux proches des victimes,, il a assuré que les responsables de la tuerie "seront retrouvés, qu'ils paieront pour les conséquences de cet atroce crime".
Des témoins et survivants de la tuerie ont raconté la panique qui s'est emparée des fidèles au moment où une explosion s'est produite dans l'église, suivie par des coups de feu.
"J'ai couru jusqu'à l'église et j'ai vu mes deux enfants et nous les avons amenés ici au centre médical fédéral", a déclaré Nzeadu Paulinus depuis l'hôpital où ses enfants de 8 et 12 ans reçoivent des soins.
"Ici, j'ai vu tant de personnes qui étaient blessées, et les morts", ajoute-t-il.
Cette attaque, dénoncée la vieille comme un "meurtre odieux de fidèles" par le président Muhammadu Buhari, n'a pas été revendiquée. Les autorités locales ont affirmé que les forces de sécurité avaient été mobilisées pour retrouver les assaillants, dont l'identité n'est pas connue.
Après une première condamnation dimanche soir 5 juin, le pape François a de nouveau réagi lundi soir 6 juin se disant "profondément attristé" par cette "horrible attaque", dans un télégramme adressé à l'évêque d'Ondo.