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Les soldats patrouillent à Manipur, en Inde. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les affrontements se poursuivent depuis mardi 29 août dans les districts de Bishnupur et de Churachandpur ainsi que dans les régions voisines. Selon des informations de l’agence, la mort d'un villageois âgé de 30 ans lors d'un affrontement a déclenché une nouvelle série de violences. Le ministre en chef de l'État, Biren Singh, a qualifié la situation de critique.
Les tensions au Manipur ont été suscitées par des exigences des migrants de la tribu Meitei d'obtenir le statut de caste enregistrée dans l'État. Ce statut donne aux membres de la caste un certain nombre de privilèges, notamment en ce qui concerne l’embauche dans une institution publique ou une entreprise, l’entrée dans les institutions d'enseignement supérieur.
Cela a suscité des protestations de la part des représentants du peuple Kuki, représentant 56% de la population de l'État, et qui ont considéré cette demande comme une attaque contre leurs droits. Au début de mai, les Kuki ont organisé une marche de solidarité tribale pour protester contre l'inclusion des Meitei dans la catégorie des enregistrés, à la suite de quoi des affrontements massifs entre représentants de deux tribus ont éclaté dans l’État faisant des dizaines de victimes. Le nombre total de victimes est estimé actuellement à plus de 160 personnes, et des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes de quitter leur domicile.
TASS/VNA/CVN