Au moins 57 morts dans deux explosions à Bagdad

Un attentat visant les participants à des funérailles a tué au moins 57 personnes le 21 septembre à Bagdad, portant à plus de 500 le nombre de personnes ayant péri ce mois-ci dans la pire flambée de violences en Irak depuis 2008.

Un attentat visant les participants à des funérailles a tué au moins 57 personnes le 21 septembre à Bagdad

Au moins douze autres personnes sont mortes à travers le pays dans différentes attaques. À Bagdad, une voiture piégée conduite par un kamikaze a explosé en fin d'après-midi à Sadr City, un quartier chiite, à proximité d'une tente dressée, selon la tradition, pour accueillir les participants aux funérailles d'un homme mort de causes naturelles, selon des sources au sein des services de sécurité.

Une seconde explosion, d'origine indéterminée, a eu lieu dans la même zone quelques minutes après. Il s'agit de l'attentat le plus sanglant dans la capitale depuis le 28 août quand 75 personnes avaient été tuées dans des attentats à la voiture piégée. Ces explosions, qui ont également fait 128 blessés, interviennent au lendemain d'une attaque à la bombe contre une mosquée sunnite qui avait fait 18 morts près de Samarra, à 110 km au nord de Bagdad.

"Les responsables de ce crime horrible cherchent à fomenter la violence confessionnelle et l'instabilité", a déploré dans un communiqué Oussama al-Noujaifi, président du Parlement irakien et principale figure politique sunnite du pays.

Dans d'autres attaques le 21 septembre, cinq kamikazes vêtus d'uniformes des forces spéciales de police ont attaqué un poste de police, tuant quatre policiers. Un des kamikazes a été abattu avant de pouvoir agir, tandis que les autres ont déclenché leurs charges explosives à l'intérieur du périmètre de sécurité du poste de la ville de Baïji, à 200 kilomètres au nord de la capitale. Ceci porte à plus de 500 le nombre de personnes tuées dans des attentats depuis le début du mois, et à plus de 4.300 le nombre de celles tuées depuis le début de l'année, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources sécuritaires et médicales. Il y a également eu près de 500 attentats à la voiture piégée en Irak, dont la moitié à Bagdad, depuis le début de l'année, indique-t-on de source diplomatique occidentale.

Les attentats visant des civils sunnites ou chiites se sont multipliés ces derniers mois, faisant craindre une reprise de la guerre confessionnelle qui avait ensanglanté le pays, notamment en 2006-2007. Celle-ci avait démarré en février 2006 avec un attentat contre la Mosquée d'Or, un haut lieu du chiisme, à Samarra.

Depuis plusieurs mois, des groupes liés aux extrémistes sunnites d'Al-Qaïda s'attaquent à des mosquées, des marchés, et même des terrains de football fréquentés par la communauté chiite. Des attentats visant les sunnites commencent également à se multiplier, tandis que l'ONU fait état de plus en plus de cas de déplacements forcés de populations.

Les autorités assurent que les opérations menées contre les insurgés donnent des résultats, et ont annoncé l'arrestation de centaines de combattants et la mort de dizaines d'autres. Mais les critiques se poursuivent à l'égard du gouvernement, accusé de ne rien faire pour calmer la colère des sunnites qui s'estiment maltraités par la majorité chiite au pouvoir. Selon des analystes, cette colère est le terreau du recrutement des groupes insurgés.

AFP/VNA/CVN

 

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