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L'artiste belge Luc Tuymans entre deux de ses créations au Louvre, le 21 mai, à Paris |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Trois sont liées, inspirées d'une vidéo YouTube, représentant une palette de peinture en cours de nettoyage ou nettoyée. Ce choix de peindre des détails agrandis émane du goût de Tuymans pour l'allusion et la suggestion, proposant ici une "mise en abyme" du geste de peinture.
La quatrième est la reproduction d'une oeuvre perdue, peinte par Tuymans dans les années 1990, The Orphan, représentant l'arrière d'une tête de poupée.
Réalisées en dix jours, sur place, avec une peinture acrylique qui se dégrade dans le temps, ces oeuvres sont temporaires et seront vraisemblablement repeintes et rendues aux collections du Louvre au terme d'une année, en mai 2025.
"La beauté est dans l'élan", affirme l'artiste qui revendique ce choix de l'art éphémère, fruit d'une réflexion sur le temps.
Ses peintures recouvrent les hauts murs de la rotonde Valentin, un carrefour à la jonction entre l'aile Sully et l'aile Richelieu, qui a longtemps abrité les Saisons de Nicolas Poussin, avant de recevoir en 2015 quatre tableaux de Valentin de Boulogne, désormais exposées dans une salle adjacente.
Pour Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains auprès de la présidente-directrice du Louvre Laurence des Cars, ce travail de Luc Tuymans marque un "retour de l'acte de peindre" au sein du musée.
Rien n'y a été peint depuis "très, très longtemps", la plupart des décors conçus depuis le XIXe siècle l'ayant été dans des ateliers hors du musée avant d'y être installés.
AFP/VNA/CVN