Vingt-sept otages chinois et camerounais enlevés en mai et juillet au Cameroun par des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram ont été libérés dans la nuit du 10 au 11 octobre. Le président camerounais Paul Biya a apporté quelques indications sur cette libération, dans un communiqué lu samedi 11 octobre, sur les antennes de la radio d'État : «Les 27 otages enlevés le 16 mai à Waza (extrême-Nord du Cameroun) et le 27 juillet à Kolofata ont été rendus cette nuit aux autorités camerounaises. Les 10 ressortissants chinois, l'épouse du vice-Premier ministre (camerounais) Amadou Ali, le lamido de Kolofata et les autres membres de leur famille enlevés avec eux sont sains et saufs». Dans la nuit du 16 au 17 mai, des hommes armés avaient attaqué un campement d'ouvriers chinois à Waza, avant de tuer un militaire camerounais et d'enlever dix Chinois. Les autorités camerounaises avaient attribué le rapt des Chinois au groupe islamiste nigérian Boko Haram - mouvement qui mène une insurrection dans le Nord du Nigeria voisin depuis 2009. Le 27 juillet, deux attaques simultanées, également attribuées à Boko Haram, avaient visé la résidence locale du vice-Premier ministre chargé des relations avec le Parlement, Amadou Ali, dont l'épouse avait été enlevée, et le Palais du Sultan de Kolofata, Seiny Boukar Lamine, qui avait lui aussi été kidnappé avec son épouse et leurs cinq enfants. Au moins 15 personnes avaient été tuées lors de ces attaques.
AFP/VNA/CVN