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La police boucle les abords des bureaux du FMI à Paris, le 16 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes encore en face d'un attentat, il n'y a pas d'autre mot face à un colis piégé", a déclaré le président français, François Hollande. "Nous sommes toujours visés. Là, en l’occurrence, c'est le Fonds monétaire international, mais c'est en France, c'est la France. (...) Nous sommes directement concernés", a-t-il déclaré en marge d'un déplacement dans le Sud.
"Il y a l'état d'urgence, j'ai annoncé qu'il devait être prolongé jusqu'au 15 juillet", a-t-il rappelé.
Christine Lagarde, la patronne du FMI, a son côté condamné un "acte de violence lâche".
Un militaire sécurise les abords des bureaux du FMI à Paris, le 16 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve, en déplacement sur le terrain, a écourté sa visite après l'explosion à laquelle est venue s'ajouter, peu après, une fusillade. Celle-ci a fait deux blessés dans un lycée de Grasse (sud-est), dont un élève de 17 ans a été interpellé en possession de plusieurs armes.
L'explosion du colis piégé au siège du FMI a "légèrement blessé" aux mains et au visage la secrétaire qui se trouvait dans le bureau, selon la préfecture de police de Paris.
Mercredi 15 mars à Berlin, un "mélange explosif" a été découvert au ministère allemand des Finances, expédié depuis la Grèce, avec comme fausse adresse d'expéditeur celle d'un député de droite. Le groupe anarchiste grec Conspiration des cellules de feu a revendiqué l'envoi de ce paquet.
Selon une source policière grecque, "il est très tôt" pour établir un lien éventuel entre les deux actions, à Paris et Berlin. "Nous sommes prudents" et "restons vigilants", a indiqué cette source à l'AFP.
Engin 'relativement artisanal'
L'explosion au siège parisien du FMI a été provoquée par un engin pyrotechnique "relativement artisanal" qui a provoqué des "dégâts assez limités dans le bureau", a déclaré le préfet de police Michel Cadot au cours d'un bref point de presse sur place.
La police scientifique sort des bureaux du FMI à Paris, le 16 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'engin pourrait être un pétard. Plusieurs personnes ont été évacuées par mesure de précaution après cette explosion survenue autour de 10h30 GMT au coeur de Paris, non loin de l'Arc de Triomphe, à proximité des Champs-Élysées.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête. "La cible et le mode opératoire" rendent cette saisine "logique", a indiqué une source proche de l'enquête.
L'enquête en flagrance est ouverte notamment pour tentative d'assassinat et destruction par moyen explosif en relation avec une entreprise terroriste, et association de malfaiteurs terroriste criminelle, a annoncé le parquet. Les investigations ont été confiées à la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a précisé le parquet.
La police scientifique parisienne a été envoyée sur place.
Mercredi 15 mars, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas avait estimé que les conditions étaient réunies pour "une sortie de l'état d'urgence", instauré en France au soir des attentats jihadistes du 13 novembre 2015 et prolongé jusqu'au 15 juillet 2017.
La décision reviendra toutefois à la majorité issue des urnes après la présidentielle et les législatives. Toute nouvelle prolongation de l'état d'urgence doit en effet être soumise au Parlement.
AFP/VNA/CVN