>>Trois morts et 45 blessés dans une attaque à la bombe en Turquie
La police philippine a annoncé dimanche 4 septembre qu'elle recherchait trois personnes dans le cadre de l'enquête sur l'attaque à la bombe meurtrière survenue à Davao, la ville du président Rodrigo Duterte, et imputée au groupe islamiste Abou Sayyaf. L'explosion a secoué vendredi 2 septembre un marché nocturne de Davao, la plus grande ville du sud des Philippines, faisant au moins 14 morts.Dans la foulée de l'attaque, le président a décrété l'"État de non-droit" sur l'ensemble de l'archipel philippin, ce qui confère plus de pouvoirs à l'armée pour mener des opérations de maintien de l'ordre normalement dévolues à la police, selon son cabinet. La police recherche pour les entendre deux femmes et un homme, a déclaré Andrea de la Cerna, porte-parole de l'équipe de policiers mise en place pour enquêter sur l'attaque. La présidence philippine a attribué la responsabilité de l'attaque à Abou Sayyaf, un groupe islamiste qui a fait allégeance à l'organisation de l'État islamique (EI). Le président Duterte a récemment ordonné une offensive militaire dans le sud des Philippines contre Abou Sayyaf, qui s'est spécialisé dans les enlèvements crapuleux d'otages, en particulier étrangers. Abou Sayyaf a commis l'attentat en représailles à cette offensive, selon la présidence. Mme de la Cerna a cependant déclaré que les policiers n'excluaient pas d'éventuelles autres pistes. "Nous avons des copies des images de vidéosurveillance, nous avons huit témoins possibles mais n'avons identifié personne (en tant que suspect)", a-t-elle dit à l'AFP. Les trois personnes recherchées sont "d'intérêt" pour la police mais la porte-parole s'est refusée à préciser pourquoi. Selon Martin Andaner, le porte-parole de M. Duterte, celui-ci estime à "80%" que l'attentat est un acte de terrorisme.
AFP/VNA/CVN