Athlétisme : Lavillenie pas très haut mais à nouveau champion de France en salle

Renaud Lavillenie a réussi l'essentiel dimanche 1er mars à Liévin en décrochant un 8e titre de champion de France en salle au saut à la perche mais n'est pas parvenu à vraiment décoller (5,80 m).

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Renaud Lavillenie lors du All Star Perche pole à Clermont-Ferrand, le 23 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Une semaine après avoir franchi 5,94 m sur ses terres clermontoises, le champion olympique (2012) n'était pas dans une forme exceptionnelle. Mais qu'importe puisque seule la médaille d'or lui importait en débarquant dans le Pas-de-Calais et la mission a été à cet égard parfaitement remplie. Lavillenie ajoute ainsi une récompense de plus à sa riche collection : avec les neuf couronnes remportées en plein air, le Clérmontois en est désormais à 17 sur le plan national. Impressionnant.

Féru de statistiques, Lavillenie n'a pas non plus manqué de faire remarquer qu'il venait de boucler un 150e concours à 5,80 m ou plus. Certes, il ne va plus aussi haut que du temps de sa splendeur et il n'a plus effacé une barre à 6 m depuis 2016, mais il reste toujours d'une remarquable régularité au plus haut niveau.

Malgré le poids des ans et l'émergence du prodige suédois Armand Duplantis, qui lui a subtilisé son record du monde en février (en franchissant successivement 6,17 m puis 6,18 m à une semaine d'intervalle), Lavillenie fait toujours de la résistance et sera encore un client sérieux pour un podium cette année aux Jeux olympiques de Tokyo ou à l'Euro à Paris.

"Le premier objectif était de récupérer du All Star Perche, j'y ai laissé pas mal d'énergie. Ma séance de jeudi 27 février a ainsi été nulle, je n'ai même pas réussi à battre mes collègues d'entraînement. Je n'avais pas de jus et je n'étais pas dedans. Mais je savais que la compétition, ce serait autre chose. Il a fallu se battre un petit peu. Je suis content de finir sur une bonne note comme celle-là. Je vais pouvoir me projeter sur l'été", a déclaré le Français, sacré devant son frère cadet Valentin (5,70 m) et Alioune Sene (5,60 m).

"Encourageant"

Le triple-sauteur burkinabè Hugues Fabrice Zango lors des Mondiaux d'athlétisme de Doha, le 29 septembre 2019.

Lavillenie est bien conscient qu'il ne peut plus "trop rêver" à des barres à plus de 6m "régulièrement", contrairement au phénoménal Duplantis, mais il est tout de même heureux de s'être montré de nouveau "capable" cet hiver d'être à la bagarre avec les meilleurs, après une année 2019 cauchemardesque marquée par son élimination en qualifications aux Mondiaux de Doha.

"C'est encourageant et je préfère finir la saison en salle sur une bonne dynamique. Je vais pouvoir aller tranquillement en vacances, remettre le corps en route pour cet été et ne pas trop me presser parce que la base est plutôt bonne", a-t-il lancé.

Outre Lavillenie, il y avait deux autres vedettes internationales au programme à Liévin, mais elles ont connu des fortunes diverses. La championne olympique de l'heptathlon, la Belge Nafissatou Thiam, invitée à la longueur, n'a pas fait le court déplacement pour rien, battant le record national indoor (6,79 m).

Le Burkinabé Hugues Fabrice Zango était lui arrivé auréolé du record d'Afrique du triple saut amélioré le 2 février à Paris (17,77 m). Mais le sociétaire du club d'Artois Athlétisme, protégé de Teddy Tamgho, a dû se contenter d'un succès sans trop de relief (17,29 m).

AFP/VNA/CVN

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